Evita Muzic prend date

Crédit photo ASO / Fabien Boukla

Crédit photo ASO / Fabien Boukla

Evita Muzic attendait avec hâte la huitième et dernière étape du Tour de France. Sur ses terres, et sur son profil montagneux, la Franc-Comtoise espérait se régaler sur les pentes de la Super Planche des Belles Filles et elle n’a pas été déçue. “On a été au bout de nous-mêmes sur la fin de ce Tour de France. Les deux dernières étapes étaient très éprouvantes mais j’étais super motivée sur cette Planche des Belles Filles. Cette montée restera mon meilleur moment sur ce Tour”, résumait-elle au pied du bus de son équipe, au terme de la course. À partir de la zone des bus - située à un peu moins de deux kilomètres de la ligne d’arrivée -, ça a été incroyable jusqu’au sommet. J’entendais mon nom de partout. C’était un moment exceptionnel. Il n’y en a pas souvent dans une carrière, je pense. Finir le Tour dans ma région, ça ne va pas m’arriver tous les ans…”.

Si les à-côtés n’ont pas déçu la grimpeuse de la FDJ-Suez-Futuroscope, elle avait aussi des rêves plein la tête, sportivement parlant, ce dimanche. Mais elle n’a pas pu s’exprimer comme elle l’espérait. “J’ai attaqué assez tôt car je voulais décrocher la victoire d’étape en étant échappée mais malheureusement, je n’ai pas eu de bon de sortie. Mine de rien, j’étais peut-être attendue car ils se doutaient que j’aurais pu servir de point d’appui pour Cecilie (Uttrup Ludwig)”, regrette celle qui a, de toute façon, vu Annemiek van Vleuten écraser une nouvelle fois la course et ne laisser aucune chance à la dernière rescapée de l’échappée, Mavi Garcia. “Je ne suis pas déçue car l’objectif principal restait de jouer la carte de Cecilie. Je n’avais pas de superbes sensations. J’ai fait ce que j’ai pu jusqu’à la fin. Ça a été le cas de toute l’équipe. On a fait un bon Tour de France, je pense, même si on a eu un petit peu de malchance au début et que ça nous a coûté quelques secondes pour Cecilie. Mais il y en aura d’autres. C’est aussi comme ça que l’on apprend”

Sur les pentes les plus raides de la Planche des Belles Filles, Cecilie Uttrup Ludwig n’est pas apparue à son meilleur niveau et a perdu deux places au général. Une déception pour la première intéressée (lire ici) comme pour l’ensemble du collectif tricolore. Mais Evita Muzic préfère avant tout retenir le positif. “La victoire d’étape de Cecilie a aussi été un moment fort de cette semaine ! Quant à moi, j’aurais signé tout de suite pour un Top 10 au général mais en fait, je n’avais pas d’ambition personnelle. J’espérais simplement être bien physiquement et ça a été le cas car j’ai battu tous mes records de l’année. L’objectif est réussi”. Cerise sur le gâteau, elle a également terminé 2e de l’étape de Bar-sur-Aube, en milieu de Tour. 8e du Tour de France à 23 ans, en étant initialement équipière de Cecilie Uttrup Ludwig et de Marta Cavalli, Evita Muzic prend date pour l’avenir. “Clairement, ce n’est que le début. Maintenant qu’on a découvert ça, on a envie d’y retourner”. Et de faire mieux encore.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Evita MUZIC