Ce mardi 30 avril restera une journée à part dans l’histoire du VC Pays de Loudéac. Le club de N1 a remporté la 6e étape du Tour de Bretagne (2.2) au sprint massif, par l’intermédiaire d’Antonin Souchon (voir classement). Un succès d’autant plus fort que le club costarmoricain était en retrait depuis le début de saison après avoir envoyé quatre coureurs chez les professionnels l’hiver dernier. “On va forcément arroser ça mais les coureurs seront au lit un peu plus tôt que nous je pense”, plaisante le directeur sportif Gaëtan Lemoine, qui exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que représente ce succès sur le Tour de Bretagne ?
Gaëtan Lemoine : Je suis content avant tout pour Anto. C’est un mec qui revient de loin, il a beaucoup galéré. Il a eu des soucis de santé, il n’avait plus d’équipe avec l’arrêt de Sojasun. Là, on voit le vrai Anto. C’est aussi une vraie délivrance pour nous, le début de saison a été compliqué il faut le dire. On va vraiment savourer. On ne pouvait pas rêver mieux que de gagner sur le Tour de Bretagne où on est chez nous. Gagner ici, ça nous donne raison dans notre travail de formation, tout comme de voir les résultats des coureurs présents ici et qui étaient avec nous l’année dernière (Pierre-Henry Basset, Antoine Hue, Killian Verschuren et Baptiste Veistroffer, NDLR). Ce n’est que du bonheur.

Quel était le plan au départ de l’étape ?
Honnêtement, on avait mis de côté ce sprint-là. On avait pensé à d’autres étapes pour un massif mais pas celle-là qui était sur le papier l’étape la plus dure. Au final, St-Michel a contrôlé toute la journée, ça a toujours roulé vite. C’est le type de journée qu’Anto aime bien. Quand on est arrivé sur le circuit, il est venu à la voiture et on a dit qu’on prenait le risque d’attendre le sprint, on n’avait pas non plus trop d’autres cartouches à jouer. Les gars l’ont placé jusqu’au dernier tour puis il s’est débrouillé tout seul comme un grand, comme il sait faire. 

« IL EST ARRIVÉ EN SURVITESSE »

Et il va faire le sprint parfait !
Il fallait qu’il passe la bosse. On a eu de la chance que ça tamponne dans le dernier tour. Il y avait une courbe, on avait repéré qu’il fallait sortir au dernier moment et garder la corde, quitte à se faire enfermer mais c’était la seule solution pour espérer gagner. Il est arrivé en survitesse de derrière, il a fait l'acrobate. C’est royal.

Il est arrivé ici après un bon Tour du Loir-et-Cher (lire ici)...
Il n’avait pas eu un début de Tour de Bretagne facile. Il n’était pas forcément dans le coup physiquement, peut-être le contre-coup du Tour du Loir-et-Cher justement. On a de suite oublié le général, il avait plus de chance de se distinguer en jouant des étapes. Je l’ai fait se relever ces deux derniers jours, pour y aller à 200% le jour où il y aurait une ouverture. C’était aujourd’hui. Franchement, c’est parfait et vu le plateau, c’est incroyable.

« AU DELÀ DE NOS ESPÉRANCES »

Comment se passait jusque-là la course ?
On n’avait pas forcément d’objectif comptable, c’est trop aléatoire notamment pour nous. On avait un gros mois d’avril, avec un double front avec le Chrono 47 dimanche. On voulait être le plus présent possible, il y a eu l’échappée de Baptiste (Poulard) mais on ne voulait pas être tout le temps devant juste pour montrer le maillot. Sur une arrivée massive, un Top 10 aurait été très bien mais on ne voulait pas s’arrêter à ça. Gagner, ça va au-delà de nos espérances fixées avant la course.

Il reste une étape sur ce Tour de Bretagne…
Notre Tour est réussi mais il y a encore une étape. Les gars sont encore plus motivés après cette victoire. On a des coureurs qui veulent encore s’illustrer et se faire plaisir même si ça sera compliqué de faire aussi bien sur l’arrivée à Dinan. On va jouer notre carte à fond, on avait vu depuis le début de la course que physiquement, on savait répondre et là c’était encore le cas sur une journée où ça n’a pas arrêté de rouler. Que dire de plus à part que les mecs sont au niveau.