Evita Muzic a assumé son statut

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Récemment auréolée de sa 2e place au Tour de Burgos (lire ici), Evita Muzic était attendue ce dimanche au départ l’Alpes Grésivaudan Classic. L’habituelle sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine Futuroscope est parvenue à s’imposer en haut du Pleynet, dans la station des Sept Laux en Isère (voir classement). “Ce n’est jamais évident quand on est déclarée favorite. Il faut toujours réussir à gagner. J’avais un peu la pression après ma performance à Burgos. Je devais assumer mon statut“, déclare au micro de DirectVelo la Franc-Comtoise qui participait à cette épreuve avec l’équipe de France.

« CLARA M’A TRÈS BIEN EMMENÉ »

Derrière la première échappée, la Championne de France a fait rouler ses coéquipières du jour, notamment Morgane Coston. “On savait que (Spela) Kern était une très bonne grimpeuse. C’était à nous de rouler car il y avait Cédrine Kerbaol devant. Cofidis n'allait pas rouler. Une fois qu’on est rentrée, on a laissé faire parce que les filles de Cofidis étaient quatre. On n’était que deux et ce n’est pas à nous de rouler“. Elle a disputé les différents GPM sauf l’avant dernier à la côte de la Chapelle du Bard. “Je me suis dit que j’allais me concentrer sur le final et garder un peu de force. La dernière montée était très longue“.

Dans le dernier kilomètre de l'ultime ascension, la cycliste de 23 ans n’était plus accompagnée que par Eglantine Rayer (France Juniors) et Clara Koppenburg (Cofidis). “Clara m’a très bien emmené (sourire). Elle a roulé à fond. C’est ce que j’espérais. J’avais forcément un peu peur d’Eglantine. Je savais qu’elle était rapide et je n’avais jamais couru avec elle. Elle était dans ma roue et dès que je voulais la faire passer, elle ne voulait pas. Je n’ai pas réfléchi. Quand j’ai vu qu’elle allait lancer, j’ai lancé en même temps et je ne me suis pas retournée jusqu’à la ligne d’arrivée“.

« UN PETIT COUP DE VIEUX »

Elle ne tarit pas d’éloges sur sa jeune adversaire. “C’est énorme. Je savais très bien que c’était une de mes principales adversaires. Je savais qu’elle est très forte. Elle a encore très bien couru aujourd’hui. Elle a un grand avenir dans le vélo. Il faudra qu’elle s’habitue au niveau WorldTour, je ne m’inquiète pas pour elle. Elle va très bien s’en sortir. Ça me fait un petit coup de vieux (rires), alors que je me sens jeune dans mon équipe“.

Par la même occasion, Evita Muzic obtient son premier succès sous son paletot tricolore. “Je voulais quand même en avoir un dans l’année. Il ne restait plus beaucoup de courses au programme. C’est vraiment un plaisir de gagner avec ce maillot et d’avoir porté haut les couleurs de la France pendant un an. J’ai loupé quelques courses au début de saison. On va dire que c’était un mal pour un bien. Des blessures, ça arrive, ça m’a aussi renforcée au niveau mental. L’Alpes Grésivaudan Classic m’a servi de préparation pour le Tour. De base, je ne devais pas y être. L’organisateur voulait que je participe. J’avais aussi l’envie de la faire. J’avais à cœur de briller. C’était vers chez moi (elle habite près de Grenoble, NDLR). L’équipe de France m’a laissé cette chance“. Et elle lui a bien rendu.

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