Milan Donie : « Jouer sur le nombre »

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Milan Donie a souffert mais il s’est fait plaisir. L’enchaînement des cols pyrénéens a inspiré le Flamand de la Lotto-Dstny DT, qui a passé la journée à l’avant, jusqu’à terminer dans le Top 5 de la deuxième étape de la Ronde de l’Isard (2.2U), après avoir épaulé son leader Jarno Widar dans les tous derniers kilomètres. Voilà les deux compères belges virtuellement sur le podium de l’épreuve (voir classements). DirectVelo fait le point avec l’athlète de 19 ans.

DirectVelo : Tu as passé une belle journée aux avant-postes !
Milan Donie : C’était sacrément dur ! Je n’avais pas prévu de prendre l’échappée, initialement. Mais beaucoup de gars y sont allés et en suivant simplement les roues, je me suis retrouvé à l’avant. Au début, je prenais des relais juste pour dire de passer le vélo. Puis Darren (Van Bekkum) et Max (Van der Meulen) ont accéléré alors je me suis à collaborer avec eux, ça a fait la sélection. On s’est retrouvés à cinq. Dans la dernière ascension (le Col de Peyresourde, NDLR), c’est devenu du chacun pour soi. Une fois dans la vallée, mon DS m’a dit que Jarno (Widar) était juste derrière alors je me suis relevé pour l’attendre et l’aider. L’idée était que l’on soit placés au général tous les deux. 

Tu as rivalisé avec les meilleurs grimpeurs malgré trois ascensions…
Je sais que j’ai un gros moteur et je me savais capable de bien grimper sur ce genre d’étapes. Sur une montée sèche, c’est plus compliqué de rivaliser avec les purs grimpeurs étant donné que je suis un coureur plus lourd que les véritables spécialistes. Mais là, sur un effort linéaire de plusieurs heures, ça passait mieux. 

« S’IL SUIT JORGEN NORDHAGEN… »

Vous voilà 2e et 3e du général avec Jarno Widar. Comment imagines-tu le week-end ?
On a deux objectifs : gagner une étape et mettre un gars sur le podium final. Que ce soit avec Jarno (Widar) ou moi, l’objectif serait rempli. On est bien placés grâce aux bonifications que l’on a pu prendre en cours d’étape. On va pouvoir jouer sur le nombre, il faut en faire une force.

Jorgen Nordhagen peut-il encore être battu ?
Au Plateau de Beille, sur une montée sèche, tout est possible. Ce sera une course de côte, tout va se jouer sur une quarantaine de minutes d’effort. Il n’y aura pas de grosse difficulté avant. Jarno préfère ces étapes-là, presque au punch. S’il suit Jorgen Nordhagen, il peut viser la victoire d’étape dans le dernier kilomètre, à la giclette. Mais pour reprendre 1’30” au général, ce sera plus compliqué.

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