Théo Delacroix : « Un sentiment de joie »

Crédit photo Elise Chauveau

Crédit photo Elise Chauveau

Théo Delacroix (Bourgogne-Franche-Comté) a obtenu ce samedi la 2e place de la Classique des Alpes, disputée sur 126,9 kilomètres entre Ruy-Montceau (Isère) et La Bridoire (Savoie).  Seul Maxim Van Gils (Vlaanderen) aura fait mieux... Mais le Belge, parti dans le Mont du Chat, a écrasé la concurrence (lire ici). Pas de regret donc pour Théo Delacroix qui a partagé sa joie avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment sur ta deuxième place ?
Théo Delacroix : Je suis content de ce résultat. Tout s'est parfaitement déroulé. J'ai pu mettre en place ce que je voulais  Il y a un sentiment de joie... Je me suis vraiment fait plaisir sur cette Classique des Alpes. J'avais coché ce rendez-vous. On m'avait dit de préparer cet objectif. On vise toujours la victoire mais je ne pense pas que j'aurais pu gagner. Il faut savoir s'avouer vaincu.

Il n'y avait rien à faire face à Maxime Van Gils ?
Il était une jambe au-dessus. Quand il a attaqué dans le Mont du Chat, il a rapidement pris 30'' d'avance. Nous sommes passés au sommet avec 1'50'' de retard. Je pensais qu'on allait lui reprendre du temps dans la descente mais ça n'a pas été le cas. Sur le plat, en étant seul, il allait aussi vite que nous.

« J'AI PRIS CA COMME UN AVEU DE FAIBLESSE »

De ton côté, tu as fait la descente du Mont du Chat...
Je suis sorti avec un coureur du Limousin (Antoine Gauran). Il m'a pris 10'' dans la descente mais je suis revenu sur le plat. Les autres (Balmer, Van Wilder et Germain) sont revenus sur nous au pied du col du Banchet. J'ai essayé de faire passer tout le monde mais certains ne voulaient pas vraiment rouler. Nous n'avons jamais pu revenir sur le Belge. Dans la descente du Banchet, il y a eu pas mal de chutes. La route était humide, c'était dangereux.

Et tu vas finir seul...
Je me suis encore retrouvé avec le coureur du Limousin. Il m'a dit qu'il me laisserait la deuxième place. J'ai pris ça comme un aveu de faiblesse. Je l'ai attaqué direct, j'ai vu qu'il ne pouvait pas suivre. Je ne me suis pas retourné. 

Tu te sentais fort ?
Les sensations étaient bonnes. J'ai pu prendre un coup d'avance en sortant en bas de la descente du Mont Tournier. Nous nous sommes retrouvés à douze en tête. Je ne n'en ai pas trop fait car il y avait trois coureurs de la sélection du Piémont et deux de Rhône-Alpes. J'ai laissé faire. Je n'ai pas joué les grimpeurs de Saint-Genix-sur-Guiers et de la Crusille. Dans le Mont du Chat, quand le Belge a attaqué, j'ai essayé de partir en contre mais j'ai été repris à deux kilomètres du sommet.

SUR LA COUPE DES NATIONS

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
Elle n'est pas totalement réussie car je n'ai pas encore gagné. Nous avons pu faire quelques doublés sur des courses Fédérales ou régionales, en 3J, avec Paul Lefaure. Une deuxième place sur une manche de la Coupe de France Juniors fait du bien, ça évite de douter. Une victoire me ferait bien sûr plaisir mais ça viendra dans la saison. 

Quelle est la suite pour toi ?
Je vais disputer la semaine prochaine le Trofeo Karslberg (Coupe des Nations), en Allemagne. La Bourgogne-Franche-Comté va disputer l'épreuve sous les couleurs de l'Equipe de France. Je vais ensuite attaquer le bac et couper une semaine... En juillet, il y aura le Tour du Valromey et le Championnat de France. 
 

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