Les coureurs rwandais ont touché du doigt la dure réalité du peloton et la dureté du goudron de la 2e étape du Tour de l'Avenir entre Deffréac et Châteaubriant. Samuel Mugisha est le premier à être allé à terre à 65 km de l'arrivée. En tout, quatre coureurs de l'équipe du Rwanda ont été pris dans les chutes et Joseph Areruya est son seul réprésentant à être arrivé dans les roues du peloton. "Mais les coureurs ne sont pas blessés", assure Sterling Magnell, leur directeur sportif, à DirectVelo.

« JE FERAI DE MON MIEUX »

Samuel Mugisha a perdu 18'11" à l'arrivée de Châteaubriant. Son objectif pour ce Tour de l'Avenir n'est pas remis en cause pour autant. "C'est une grande course pour moi. Si je veux passer pro, je dois travailler dur et, peut-être, gagner une étape. Ce ne sera pas facile mais je ferai de mon mieux. Nous devons nous battre jour après jour", déclare-t-il  à DirectVelo.

Le coureur de 20 ans est arrivé en France auréolé de sa victoire au Tour du Rwanda (2.2). "Cette victoire, c'est un grand moment pour ma carrière. Partout où on allait, ils chantent l'hymne national, c'est formidable, ça me pousse à travailler dur. Sur 100 coureurs, il n'y en a qu'un qui gagne le Tour et c'était moi", apprécie-t-il.

LES CHOSES DANS L'ORDRE

Le sociétaire de la Dimension Data for Qhubeka, la réserve de la WorldTour a commencé sa saison de bonne heure, au Tour de l'Espoir au Cameroun, fin janvier. Il a d'ailleurs gagné une étape de cettre première manche de la Coupe des Nations. Il partage son temps entre le programme de son équipe Continental et celui de son équipe nationale. "Quand l'équipe nous dit qu'il y a une course, on doit la faire et préparer celles qui arrivent mais je ne pense pas que ce soit trop long", estime celui qui a participé à plusieurs classiques italiennes.

Le meilleur grimpeur du Tour du Val d'Aoste prend les choses dans l'ordre. "Pour l'instant, je ne pense pas au Championnat du Monde. Je suis au Tour de l'Avenir. Il y aura encore trois semaines pour se préparer pour Innsbruck". C'est comme pour sa destination de l'an prochain : "j'attends de voir ce qu'il va se passer".