Mathilde Gros a fait honneur à son maillot de Championne du Monde de vitesse ce vendredi au Championnat de France. Elle a recouvert son arc-en-ciel de la tunique bleu-blanc-rouge du titre de la vitesse. "Pour moi, c’est toujours une fierté de remporter un maillot tricolore", assure-t-elle à DirectVelo.

Dans le vélodrome de Roubaix, le tournoi de vitesse Femmes a connu une participation réduite à six concurrentes. Elles étaient onze en 2022 mais avec l'ajout des Juniors. "C'est important d'être ici, c’est le niveau national. Il faut donner aux jeunes l’envie de faire de la piste. On n’était que six au départ. J’espère qu’au fil du temps, de nouvelles générations vont venir sur la piste. Si nous, représentantes de l’équipe de France, on ne vient pas, on ne montre pas le bon exemple". La Championne du Monde a d'ailleurs eu l'élégance de ne pas surclasser ses adversaires avant la finale face à Marie-Divine Kouamé.

« ME QUALIFIER POUR LA VITESSE PAR ÉQUIPES »

Depuis le Championnat du Monde, Mathilde Gros n'a pas eu le temps de lever le pied avec la Ligue des Champions. "J’ai pu rentrer chez moi le 21 décembre. J’ai continué à m’entraîner, mais j’étais dans un autre environnement. Le but est d’essayer de rester fraîche mentalement, de ne pas se mettre la pression comme l’année dernière. Je veux vraiment me qualifier pour la vitesse par équipes (qui assurerait le plus de quotas pour la France, NDLR). Il faut marcher sur les épreuves par équipes. Le reste suivra en individuelle. Ça va être long, mais ça va être quelque chose de positif pour encore tester de nouvelles choses en vue des Jeux. J’ai hâte de commencer ce gros bloc. Après, on aura un peu de pause".

La Championne du Monde savoure tellement son maillot arc-en-ciel qu'elle veut en profiter le plus possible avant de le remettre en jeu au mois d'août, à Glasgow. "Je profite à chaque fois de ces moments. J’ai eu la chance de faire de la TCL (Track Champions League). J’ai pu aller le plus loin possible à chaque fois pour le porter au maximum. Il me reste trois à quatre courses, un Championnat d’Europe et deux à trois Coupe du monde pour encore porter ce beau maillot. À Roubaix, on part de zéro pour aller chercher à nouveau le titre. En attendant, je profite et je kiffe".