Mickaël Guichard : « Ça me correspond »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Mickaël Guichard pointe le bout de son nez. Pas encore monté sur le podium d’une Elite Nationale, en huit épreuves de ce niveau disputées, l’anomalie a été réparée ce dimanche, au Circuit du Morbihan. Le coureur de Morbihan Fybolia GOA, 2e de la Melrandaise, est directement monté sur la plus haute marche, après un numéro solitaire sous la pluie et dans le vent (voir classement). Une fois de plus, l’expérimenté coureur de 29 ans montre qu’il s’amuse dans les conditions dantesques, et personne n’a pu retrouver sa roue une fois que celui-ci s’en est allé. Mickaël Guichard est revenu avec DirectVelo sur cette franche victoire, mais aussi son début de saison où il a peut-être été plus discret que ses standards.

DirectVelo : Décidément, il faut toujours compter sur toi dans des conditions climatiques dantesques !
Mickaël Guichard : Ce sont des conditions que j'apprécie, ça a été dur du début jusqu'à la fin avec le vent et la pluie, on ne peut pas trop se cacher. Ce sont des courses où il faut aller de l'avant, c'est à la fraicheur et à la résistance et on paie dans le final. J'avais des bonnes sensations aujourd'hui et on a fait une bonne course d'équipe, on avait Pierre (Thierry) et Baptiste (Gillet). Je suis parti d'assez loin mais c'était voulu surtout que le circuit était assez technique. Ça l'a fait donc c'est top, ce sont à la fois des bonnes sensations personnelles et un bon collectif.

C’est une belle manière de corriger le tir après le raté à Manche-Atlantique…
À Manche-Atlantique, on a manqué de réussite. Baptiste était bien et crève dans le final. Ce n'était pas le même type de course, c'était plus attentiste puisqu'on arrive à 80 sur le circuit. C'est complètement différent et c'est un format de course qui ne me convient pas tellement. Avec du vent ça aurait été une autre histoire. En plus de ça on a eu un manque de réussite. On fait du mieux possible et on essaye de corriger nos erreurs sur chaque course. On avait bien débriefé et on avait à cœur de briller sur une course proche de la maison.

« ON EST PAS MAL POINTÉ »

Comment juges-tu ton début de saison ?
J'ai démarré aux Plages Vendéennes, on a eu des courses plutôt propices aux sprinteurs. Ce ne sont pas des courses qui me correspondent. L'effectif est assez nouveau, il y a plus de jeunesse. Il y a des réglages à faire. Physiquement, je pense qu'il fallait que je remette un peu en route avec les premières courses. Mais les sensations étaient revenues à Aix, j'ai fait pas mal d'échappées. Je pense aussi qu'il y avait un manque de réussite comme on est pas mal pointé. Sans avoir énormément de giclette ou de jus, ce n'est pas facile. Donc sur des courses comme aujourd'hui où c'est vraiment à la résistance, et où il faut aller chercher du début jusqu'à la fin, ça me correspond.

Tu sentais que tu étais proche de pouvoir jouer la victoire ?
Oui, mais aussi hier (samedi, au Souvenir Louison-Bobet, NDLR). J'étais un peu dégoûté car je pense que j'étais le plus fort dans le final. C'est moi qui fais casser le groupe, puis j'en mets plusieurs sur la fin. Le Vendée U m'avait pointé et était sur moi à chaque fois. On sortait un peu au kilomètre quand Ilan Larmet contre, et finalement ils ont perdu et nous aussi. C'est un peu tactique, il faut faire avec. Aujourd'hui, ça sourit enfin.

« LE VÉLO M’A APPRIS QUE LA ROUE TOURNAIT »

Vas-tu aller à Bordeaux-Saintes ?
Normalement je fais la Flèche de Locminé plutôt, mais on a eu deux blessés hier (lire ici) donc ça fait deux coureurs en moins. Je ne sais pas comment on va faire sur l'effectif. Mais a priori j'irai à Locminé.

L’équipe a bien changé cette saison…
Peut-être que la faiblesse qu'on a sur les courses d'un jour, ce sera une force sur les courses par étapes, avec le type de coureurs qu'on a. On n'a pas forcément de finisseurs comme on avait avec Jean-Louis (Le Ny) qui avait la giclette et le punch, mais on est des gros rouleurs. Ce qui pèche en début de saison sera une force plus tard sur les courses par étapes, sur les chronos par exemple. On ne s'affole pas, le vélo m'a appris que la roue tournait, et qu'il y a toujours des jours meilleurs. On reste concentré et il n'y a pas de raisons que ça ne fonctionne pas.

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