Rémi Daumas refait le coup

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Bis repetita pour Rémi Daumas. Lors du premier week-end du Tour de la Région Sud PACA U19, le sociétaire du Team 31 Jolly Cycles avait joué placé le samedi avant de l’emporter le dimanche, lors de la manche varoise disputée à la Bastide. Le week-end dernier, il est parvenu à réaliser la même performance. Placé mais diminué physiquement - légèrement malade - sur le circuit vallonné de Saint-Bonnet-en-Champsaur (Hautes-Alpes) samedi, le J1 l’a emporté dans la Montagne de Lure (Alpes-de-Haute-Provence), dimanche. “C’était une course de côte. La portion sur le circuit était assez facile alors il fallait essayer de s’économiser le plus possible jusqu’au pied de la Montagne de Lure puis monter le plus vite possible”.

Un temps flanqué de Sevane Matossian, il s’est finalement débarrassé du Pommier dans les trois derniers kilomètres d’ascension pour l’emporter en solitaire. “C’était un objectif. Des courses comme celle-ci, avec une arrivée au sommet, il n’y en a pas beaucoup chez les Juniors. Je savais que ça me correspondait, un long effort à haute intensité. Gagner à la Montagne de Lure, une montée que l’on voit sur les courses pros, ça fait plaisir”. Cette Montagne de Lure, que les locaux aiment surnommer « le Petit Ventoux », le Bucco-rhodanien - il réside à Arles - l’avait justement préparée dans l’ascension… du Mont Ventoux, il y a quelques jours de cela. “J’avais aussi participé au week-end à Olliergues et il y avait de belles bosses là-bas, c’était déjà une bonne préparation”.

« J’AI PU ME JAUGER »

Seul représentant de sa formation sur ces deux manches du Tour de la Région Sud PACA, le Provençal a dû se montrer malin pour ne pas laisser trop de cartouches sur les bords des routes tortueuses et escarpées de la région. “J’étais seul alors je devais suivre. Quand des coups dangereux partaient, je ne pouvais pas y aller, je n’allais quand même pas rouler en étant seul…”. Mais pour son plus grand bonheur, ses adversaires du VC La Pomme Marseille - en important surnombre - avaient fait le choix de contrôler la course. “Il y avait des costauds comme Maxime (Decomble) qui avait fait 2e du Valromey l’année dernière ou encore un Italien qui avait bien marché en UCI, lui aussi (Lorenzo Mark Finn, récent 13e de la Course de la Paix, NDLR). C’était donc un bon test. J’ai pu me jauger. D’habitude, on a plutôt des ascensions de quatre-cinq bornes. Je ne connaissais pas la montée mais je m’étais préparé”, insiste-t-il.

2e du général du Tour de la Région Sud PACA à 15 pts d’Hugo Tapiz (voir classements), Rémi Daumas va désormais tenter de renverser l’épreuve le week-end prochain, lors des deux dernières manches, disputées dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Et cette fois-ci, il pourra compter sur une force collective qu’il n’avait pas sur les manches précédentes. “On viendra à six du club !”, se réjouit-il. Une fois le verdict du « Tour PACA » tombé, il disputera l’une des courses les plus prestigieuses de la saison, la Classique des Alpes. Sans véritablement savoir quoi en espérer. “Je n’ai pas beaucoup de repères. J’étais malade en début d’année, j’avais une infection pulmonaire, j’étais diminué jusqu’à fin avril. Mais là, je suis soigné. Si les jambes vont bien, j’espère faire un résultat mais c’est dur de se jauger face aux meilleurs grimpeurs français. Sur la Pévèle et la Côte d’Or Classic, ce n’était pas le même style de courses”. Pas sûr d’ailleurs que l’Arlésien soit le leader N°1 de sa formation dans les Alpes. “On aura plusieurs belles cartes avec Vincent (Bodet) et Dario (Giuliano). Ils marchent très fort en ce moment”.

 

 

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