Il a fallu quelques minutes à Jason Tesson pour trouver les mots, tant la déception était grande, après sa 5e place, sur la première étape du Tour de l’Ain (voir classement). “Je ne sais pas quoi dire. Je suis hyper déçu parce qu’on n’a pas réussi à faire ce qu’on voulait. On venait pour gagner, on a assumé notre rôle, on a roulé pour arriver au sprint et voilà, j’ai fait de la merde…", déplore le coureur de TotalEnergies au micro de DirectVelo.

C’est avec des ambitions que l’ancien Champion de France Amateur a pris le départ, à Loyettes, lundi midi. Tout au long de l’étape, sa formation avait choisi de contrôler pour ne pas laisser de champ aux échappés. “Je suis dégoûté parce que l’équipe m’a fait confiance. Paul (Ourselin) a fait une grosse journée. Tous les gars ont vraiment bien travaillé. Ce sont les deux derniers kilomètres où tout s’envole, tout foire”. Avec un “gros faux-plat descendant”, l’arrivée ne lui convenait pas vraiment. “J’ai fait plusieurs à-coups parce que j’ai perdu la roue de mes gars. Finalement, j’ai été obligé de sortir tôt. Je trouve l’espace aux 300 mètres, mais bon, c’était vent de face et je ne fais pas 75 ou 80 kilos, donc bon… Je suis dégoûté, c’est une journée à oublier”.

« JE VAIS RENTRER À LA MAISON DÉGOUTÉ »

Il a d’autant plus de regrets qu’il est en forme depuis juin dernier. “Depuis ma victoire sur la Route d’Occitanie, je suis bien. J’ai coupé après le Championnat de France, j’ai profité de ma famille, je suis parti en vacances. Ensuite, j’ai fait un stage et une bonne préparation. C’est sûr que ce n’est pas le physique qui manque, il me faut juste un petit peu plus de chance pour trouver l’ouverture”.

Les deux prochaines journées ne seront pas à son avantage. “Cette première étape était la seule qui me correspondait. Je suis dégoûté, je suis venu seulement pour ça. Demain (mardi), je ne vais rien faire, mercredi non plus”. C’est donc frustré que Jason Tesson quittera l’Ain. “En tant que sprinteur, on n’a pas énormément d’opportunités et je pense que je ne suis pas du tout à ma place. C’est comme ça, c’est le sprint. Il faut l’accepter mais c’est toujours un peu décevant. Je vais rentrer à la maison dégoûté”.