La famille Basset, représentée à tous les échelons

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Ce week-end, Camille, Antoine et Pierre-Henry Basset sont réunis à Quelneuc pour les deux premières manches de la Coupe de France de cyclo-cross. Si Antoine, le Junior, va courir les deux jours, Camille, encore Cadette, sera au départ ce dimanche matin. Ils sont tous les deux sous la combinaison du VC Pays de Loudéac. Pierre-Henry sera au bord du circuit pour faire le mécano pour ses cadets. Mais il n'a pas pu s'empêcher de faire un petit tour de circuit avec eux vendredi.

Il y a deux mois, au Championnat de France de l’Avenir de Plédran, c’était déjà la réunion de famille pour la fratrie Basset. Des enfants jusqu’aux parents, venus apporter leur soutien. D’abord Camille, la sœur cadette, tant dans la hiérarchie que dans la catégorie d’âge, a ouvert le bal de belle manière. À seulement 14 ans, elle a échoué au pied du podium, mais a savouré le titre de sa coéquipière Lana Le Guilloux, du haut de ses 13 ans. Ses frères, Pierre-Henry chez les Espoirs et Antoine chez les Juniors, n’ont pas vraiment connu la même réussite, mais ont quand même pu apprécier la course de leur sœur. "J’étais content de la voir finir 4e, mais un peu déçu aussi qu’elle loupe le podium pour rien. Je n’ai pas trop stressé pour elle parce que je me dis qu’il ne fallait pas que je bouffe mon énergie. Elle est Cadette 1 donc l’année prochaine elle pourra remettre ça. Elle avait l’air forte", applaudit Antoine.

Pierre-Henry l’a vécu derrière l’écran. "Je suis resté au chaud, j’ai regardé la course sur le live et j’ai suivi ça de près. Elle a fait une belle course. Voir ma sœur jouer la médaille, c’était assez stressant à vivre. On ne s’en rend pas compte quand on est sur le vélo, mais quand on regarde les frères et soeurs, c’est assez stressant". Après en avoir fini avec sa course, Camille était aussi là pour supporter ses frères. "Avec tout le public, la famille, pour profiter au max. Ils savent ce qu’ils ont à faire". Antoine en était bien conscient et avait hâte de prendre le départ, le dimanche. "Ils seront dans la bosse et il y aura pas mal de personnes de ma famille parce qu’on n’habite pas très loin, donc ça va gueuler un petit peu", sourit-il. Si les Basset s’attendaient à avoir les faveurs du public, c’est parce que la famille est originaire de Bréhand-Moncontour, à quelques kilomètres de Plédran. "C’est vrai qu’à domicile devant la famille, c’est une belle fête".

« DANS LES TRACES DE MON PÈRE ET DE PIERRE-HENRY »

Frère aîné, Pierre-Henry a montré la voie. "En me voyant faire du vélo, ça leur a peut-être donné envie. Mon père a fait du vélo aussi. C’est aussi lui qui les a motivés. C’est venu naturellement, je n’ai jamais fait d’autres sports et eux non plus. Ma sœur fait du cheval aussi en plus, mais le vélo a toujours été dans la famille". Avant, Camille est passée par la piscine et la danse. "Après j’ai voulu faire comme mes frères en faisant du vélo, notamment du VTT. Je faisais des petits tours avec eux au début. J’ai pris une licence dès que j’ai pu et j’ai continué", raconte-t-elle. Antoine est aussi passé par la promenade avant de songer à la compétition. "Je suis arrivé au vélo en suivant les traces de mon père et de Pierre-Henry. Pour les accompagner j’ai fait du vélo et ça m’a bien plu du coup j’ai continué. Je voulais essayer le foot, mais le jour de l’entraînement j’avais trop peur et je n’y suis pas allé. Du coup j’ai opté pour le vélo", sourit-il.

Depuis, les trois frères et sœurs n’hésitent pas à se donner des conseils. Notamment Pierre-Henry. "Ça fait un bout de temps qu’ils font du vélo donc ils commencent à connaître, mais si je peux leur donner deux-trois conseils, ça aide, nuance-t-il. Même ma sœur nous dit son ressenti sur sa course et les endroits stratégiques". Antoine apprend des erreurs de son frère. "Il me donne pas mal de conseils parce que c’est l’aîné, donc il fait des erreurs et il m’aide pour ne pas que je les fasse. On s'entraîne parfois ensemble. Même si maintenant qu’il est en DN c’est plus compliqué. C’est sympa, on essaie de se tirer la bourre et ça nous pousse tous les deux vers le haut". Durant l’année, ils ne croisent pas beaucoup. "On n’est pas trop ensemble sur les courses et à la maison, on n’est pas tout le temps à parler vélo. Si je roule à l’entraînement avec eux, on se donne deux-trois conseils et on s’amuse bien", ajoute Pierre-Henry.

« ÇA FAIT DES BONS SOUVENIRS »

L’hiver, il est plus fréquent qu’ils se retrouvent, soit à l’entrainement, soit sur les compétitions. "Je suis ce qu’ils font sur les courses. En cyclo-cross, il arrive qu’on s’entraîne ensemble mais je préfère être toute seule parce qu’ils sont quand même plus forts. Je vais essayer de faire aussi bien que Pierre-Henry quand il avait fait 2e du Championnat de France de cyclo-cross (en Cadets, NDLR). J’aime bien les deux disciplines. Le cyclo-cross permet de passer l’hiver sans déprimer", estime Camille Basset. Et pour garder le lien pendant l’année, malgré la distance, rien de mieux que se mettre des petits défis entre eux. "Par exemple quand Camille a fait 4e, Pierre-Henri a dit « j’ai fait 2e à un Championnat de France donc je reste le meilleur résultat de la famille ». C’est challengeant et j’espère bien le battre un jour, mais ça va être compliqué", sourit Antoine Basset. "Après les courses, on aime bien taquiner sur celui qui a fait le meilleur résultat", ajoute Pierre-Henry.

Tout cela est bien sûr du jeu, toujours dans un bon esprit. "On a de bonnes relations. On partage des bons moments tous ensemble sur le vélo et en dehors. Il n’y a pas que mon frère et ma sœur, il y a aussi mes cousins, on se retrouve tous ensemble sur les courses. On mange un petit bout de gâteau, c’est sympa, c’est vraiment une bonne ambiance et ça fait de bons souvenirs, raconte le Champion de Bretagne en titre. On parle un peu de vélo de temps en temps, mais on sait aussi parler d’autres choses". Enfin, leur placard à trophées s’étoffe. Et à la maison, c’est chacun son coin. "Chacun a ses coupes dans sa chambre mais il commence à y en avoir beaucoup donc on les met dans la cave", plaisante Camille. Malgré les niveaux de chacun et un calendrier qui peut les éloigner, Camille, Antoine et Pierre-Henry Basset restent soudés. Futur professionnel avec le CIC U Nantes Atlantique, l'aîné espère bien encore une fois montrer la voie au reste de la famille.

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