Tony Périou : « Je suis heureux comme ça »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Encore une fois 2e, après avoir déjà été dauphin de Joshua Dubau ce samedi, Tony Périou a pris sa part du gâteau, ce dimanche à Flamanville (voir classement). Grâce à sa régularité sur les six manches, le coureur du VC Pays de Loudéac a remporté le classement final de la Coupe de France. Malgré les contraintes professionnelles depuis plusieurs années, le Breton n'a pas l'air atteint, en témoigne son hiver où il est encore parmi les meilleurs Elites français. Pour DirectVelo, il est revenu sur cette campagne victorieuse.

DirectVelo : Voilà encore une belle 2e place !
Tony Périou : Il y a eu des hauts et des bas pendant la course, même si j’ai toujours été bien placé. C’était les montagnes russes au niveau des sensations. Parfois j’étais dans le rouge, à d’autres moments, je sentais que j’avais de la force. Alors j’ai géré avec ces sensations-là. Sur la fin, je suis même revenu sur Joshua (Dubau). Je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose mais en tout cas, il était temps de finir parce que la course était longue, quasiment 1h08. C’était très long. Mais j’étais encore solide en fin de course, c’est satisfaisant.

Puisque tu revenais sur Joshua Dubau, as-tu espéré la victoire ?
Il faisait des erreurs mais j’en faisais aussi. Il y avait quand même vingt secondes. Je pense qu’il ne s’est pas mis à bloc, je n’ai pas vraiment eu le temps d’y croire, je savais que ce serait trop court. De toute façon, j’étais surtout venu ici pour essayer de remporter le général. Je n’espérais pas faire deux podiums sur les deux manches au vu de la start list. Faire deux fois 2, je n’aurais pas pu espérer beaucoup mieux. Joshua mérite amplement ses deux victoires, il revient au niveau qui est le sien. De mon côté, je pense créer la surprise, c’est bien, je montre que je suis présent.

« ÇA DONNE ENCORE PLUS ENVIE »

Si on t’avait dit, il y a quelques années, que tu allais gagner la Coupe de France Elites, l’aurais-tu cru ?
Je ne sais pas si j’y aurais cru. Je travaille dur la semaine à l’entraînement, je me fais vraiment violence pour monter sur le vélo après le travail. C’est bien, ça donne encore plus envie pour la suite. Les journées les plus compliquées pour moi sont le mardi et le mercredi, où je me lève à 3h et je finis environ à 12h30. Je fais mes deux grosses séances l’après-midi après une micro-sieste. Puis je dois ensuite aller chercher ma fille chez la nounou. Ce sont des journées pleines, je suis toujours cuit le soir ces jours-là. C’est sûr que par rapport à certains pros, ça fait une différence mais c’est mon mode de vie. Je pourrais peut-être faire mieux mais ce n’est même pas sûr. Je suis heureux comme ça. Si j’étais pro, je ne serais pas forcément plus fort. Au travail, je ne pense pas au vélo.

À Albi, certains auraient pu penser que c’était un coup d’éclat. Après cette confirmation ce week-end, te mets-tu à rêver en grand pour le Championnat de France à Camors ?
Il manque encore quelques routiers. J’imagine que (Sandy) Dujardin, (Eddy) Finé, (Joris) Delbove seront là. (Clément) Venturini n’est pas à sa place ici. C’était spécial ce week-end. Pour Camors, on verra. Il faudra aussi gérer la pression. Pour l’instant, on ne m’en parle pas trop mais je sais que ça va venir, comme ce sera à la maison, en Bretagne. Je sens le truc venir au niveau des interviews etc. Je vais me préparer au mieux. D’ici-là, j’irai à Anvers le 23. Il y aura peut-être Hulst aussi mais je ne suis pas sûr d’y aller. Avec le boulot, les déplacements me coûtent beaucoup d’énergie. Je ne suis pas sûr qu’il serait judicieux de faire deux déplacements consécutifs en Belgique. Je vais réfléchir.

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