Taky Marie-Divine Kouamé ne rentrera pas dans l'histoire ce samedi soir à Apeldoorn. "J'aurais aimé être la dernière championne d'Europe du 500 mètres", confie-t-elle à DirectVelo à la descente du podium. Car la Championne de France de la spécialité a terminé 2e derrière la Britannique Katy Marchant, 33"319 contre 33"356 en finale. La représentante habituelle de Créteil Kronos revient sur sa performance.

DirectVelo : Que représente cette médaille d'argent ?
Taky Marie-Divine Kouamé : C'est un sentiment un peu partagé parce que je ne suis pas dans les meilleures conditions. Je pense que j'aurais pu venir ici pour gagner. C'est difficile de savourer une deuxième place maintenant dans ces conditions, mais je pense que dans quelques mois ou semaines, je vais réaliser et je vais pouvoir être davantage contente que maintenant.

En finale, tu es plus rapide qu'en qualifications...
Après les qualifications, je me suis dit que je devais vraiment faire un premier tour plus rapide que ce que j’avais réalisé en qualif'. J’avais pris le 7e temps au premier tour puis le meilleur au second. Je sentais qu’il y avait de la marge. J'ai toujours tendance à finir plus rapidement. Je vais devoir travailler pour sortir encore plus vite de la boîte. Après le passage de Pauline Grabosch (classée 3e, NDLR), j'y ai vraiment cru, mais malheureusement voilà, ça se joue à quelques centièmes avec la Britannique.

« ON EST PASSÉ UN PEU À CÔTÉ »

La qualification olympique de la vitesse par équipe est-elle compromise ?
C’est difficile car on arrive ici après l'hiver. C’est compliqué de gérer une préparation afin d’arriver ici en grande forme. La saison va être très longue, on s'engage dans toutes les Coupe des Nations, donc les Championnats d'Europe étaient importants. On est passé un peu à côté mais il reste quand même trois Coupes des Nations. Ça sera un véritable échec de ne pas se qualifier aux JO. On va tout faire pour que ça arrive et on travaille pour. Dans deux semaines, on sera en Australie pour la Coupe des Nations cinq semaines après, on sera à Hong Kong et quatre semaines plus tard, on sera à Milton. Donc voilà, step by step, trust the process. Comme ils disent les Anglais.

Ces Championnats d'Europe arrivent à une période difficile ?
Les coachs, je ne pense pas que ce soit difficile pour eux hein, mais nous en tant qu'athlètes. Enfin moi je n’ai jamais été en très grande forme dans un mois de janvier, il y a les fêtes de Noël, il y a l'hiver, c'est très difficile de s'affûter. J'arrive ici avec clairement du poids en trop, c'est très très très compliqué de gérer les pics de forme comme ça. On a sauvé les meubles, il reste encore le keirin. Je suis quand même contente des matchs que j'ai produits en vitesse. C'était quand même des matchs solides. C’est bien d’avoir pu ennuyer la Championne du Monde (Emma Finucane en quart de finale, NDLR) avec ma forme du moment. Dans tous les cas, on n’ira pas aux Jeux pour jouer les seconds rôles, on se prépare vraiment. Aller chercher quelque chose de grand à la maison !