Le Vendée U gagne sans les oreilles

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Les Vendée U ont appuyé comme des sourds ce samedi matin à Beauvoir-sur-Mer. La panne d'oreillette, dès le départ du contre-la-montre par équipes du Circuit des Plages vendéennes, ne les a pas empêchés de remporter encore une fois cet exercice particulier. "Ils m'ont dit qu'ils ne m'avaient pas entendu du tout, confie Steven Laurent leur directeur sportif à DirectVelo. C'est encore plus parlant pour eux, ça veut dire qu'ils se sont autorégulés". Au cœur de la chenille vendéenne, si on était sourd, on n'était pas muet pour autant. "On s'est bien parlé, on s'annonçait les virages, indique Benjamin Marais, un des coureurs du Vendée U. Le DS gueulait dans le micro mais pour rien. On a tout fait à la sensation. On n'avait aucun écart mais à cinq bornes de l'arrivée, le président nous a annoncé qu'on était devant".

Le Vendée U a pu donc tester sa cohésion et sa capacité d'adaptation et d'improvisation grâce au travail en amont. "Depuis deux semaines, on travaille dans le même ordre dans la file, on sait qui est devant  nous, je parle en anglais avec Mateusz (Gajdulewicz). On a alterné un expérimenté avec un nouveau, pour que l'expérimenté parle avec un jeune. Même quand on est à bloc, on se parle", souligne le vainqueur au Perrier samedi dernier. "Traditionnellement, on travaille le contre-la-montre par équipes dans l'hiver, on a fait des regroupements sur les vélos de chrono, ajoute Steven Laurent. Mercredi à la reco, j'ai vu que le circuit allait être très très rapide, ça s'est vérifié".

Le club vendéen, vainqueur du Challenge DirectVelo en 2023, tenait à maintenir sa suprématie dans le contre-la-montre par équipes. "J'avais mis un peu la pression aux gars car c'est la marque de fabrique du Vendée U", ajoute le technicien. L'objectif de ce travail est de remporter le Chrono 47, le contre-la-montre par équipes de la Coupe de France (lire ici). "On voulait faire des tests en vue du Chrono 47, c'est pour ça qu'on a mélangé  des coureurs d'expérience et la jeunesse. Techniquement, ils étaient bien en place. On va accentuer la préparation dans les prochains mois avec un ou deux rendez-vous spécifiques pour les 7-8 qui prépareront le Chrono 47. L'ossature est là". Benjamin Marais apprécie les moyens mis en œuvre. "On a un matos qui nous permet de rouler super vite". Et lui aussi veut prendre sa revanche de l'an dernier au Chrono 47. "On avait perdu avec la chute de Lucas Boniface (lire ici)". Ce samedi matin, les Vendéens ont aussi connu un accroc avec la chute de Tanguy Floch Prigent qui rappelle que le chrono par équipes est aussi un exercice d'équilibristes.

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