Guillaume Martin : « Il y aura des choses à faire »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Première arrivée au sommet ce jeudi sur le Tour de Romandie et même si deux des échappés ont pu jouer la victoire (voir classement), il y a déjà quelques enseignements à tirer. Du côté de Guillaume Martin, les sensations étaient là et il a pu jouer avec les meilleurs. Classé dans le Top 10 à l’arrivée aux Marécottes, le Normand peut voir la suite de la semaine avec optimisme, surtout qu’une étape bien plus difficile que celle de ce jeudi attend les coureurs samedi. Le leader de Cofidis a fait le point avec DirectVelo après l’étape. 

DirectVelo : Quel sentiment domine après ta 8e place ?
Guillaume Martin : Je suis plutôt content, surtout des sensations. C’est plutôt honorable. Bien sûr, ça aurait été mieux d’arriver pour la gagne, ça aurait couru différemment et je serais plus resté dans les roues pour jouer la victoire. Mais après un début de saison compliqué, où j’ai été sous performant à Tirreno-Adriatico et au Tour de Catalogne, c’est bien de rejouer avec les meilleurs en WorldTour.

Sur le papier, ce n’était pas l’étape idéale pour toi…
Je préfère quand l’étape est plus difficile, quand la résistance rentre en jeu. Là, c’était relativement facile jusqu’au pied de la montée finale. Il y avait encore du monde dans le peloton. C’était une montée avec des changements de pente, donc des changements de rythme et j’aime plutôt bien ça. C’était une arrivée qui ne me déplaisait pas. 

Comment expliques-tu que deux échappés aient pu se jouer la victoire ?
L’étape est partie vite, l’échappée est donc sortie à la pédale. Le peloton a commencé à rouler une fois que le groupe de tête avait déjà 6 minutes d’avance. Ils ont bien dû gérer leurs efforts. Dans le peloton, ça a temporisé en haut du col des Mosses, tout le monde était alors sur la défensive et l'échappée en a profité pour reprendre une minute. Dans la vallée, sur le plat, on avait vent de dos, on n’allait pas plus vite que l’échappée. Puis au début de la montée, on a eu vent de face et ça a un peu temporisé.

« UN CONTRE-LA-MONTRE PARTICULIER»

De ton côté, tu estimes monter en puissance au fil des semaines ?
Ça dépend des jours. À Liège, dimanche dernier, je n’étais pas hyper bien. C’est une période de l’année où il y a du pollen et pour moi, j’ai l’impression que la zone géographique où je me trouve fait que je suis plus ou moins sensible. Il y a des variations de niveau. Aujourd’hui, c’était nickel au niveau des sensations.

Ce vendredi, il y a un contre-la-montre de quinze kilomètres au programme… 
Ça serait mentir de dire que j’attends avec impatience d'être au départ. Je vais perdre du temps évidemment par rapport aux autres coureurs qui jouent le classement général. Je vais essayer de bien limiter la casse, je l’ai déjà fait comme l’an dernier sur le chrono du Dauphiné. On aura un contre-la-montre particulier, avec une montée et une descente. Ce n’est pas forcément pour les spécialistes, ce qui est mieux pour moi. Bien sûr, je vais le faire sérieusement en pensant à l’étape de samedi où il y aura des choses à faire. 

Que t’inspire cette étape-reine ?
C’est une vraie étape de montagne, nous aurons des écarts plus importants qu'aujourd'hui. J’ai parlé avec Sébastien Reichenbach, il m’a dit que la montée finale vers Leysin était plutôt roulante. Avec l’enchaînement des cols, ça sera une journée fatigante. J’imagine qu’au chrono, un coureur comme Richard Carapaz va perdre du temps et vu comment il court actuellement et la mentalité de son équipe, ils vont lancer la course de loin. Il y aura du mouvement.  

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