Après avoir pris le départ de la saison tambour battant -il a notamment remporté la Tramontane et l'étape matinale du Trophée de l’Essor- Jimmy Turgis (CC Nogent-sur-Oise) s’est vu intégrer à plusieurs reprises l’équipe de France Espoirs. Et, par la suite, il a su qu’il serait stagiaire avec l’équipe Cofidis peu avant de prendre part au Championnat de France Amateurs. De quoi voir ses efforts récompensés. "J’ai connu une très bonne expérience avec l’ensemble de l’équipe Cofidis cet été. J’ai beaucoup appris", déclare à www.directvelo.com le coureur âgé de 21 ans. Il a débuté sur Paris-Corrèze (2.1) où malgré de bonnes sensations il a du mettre pied à la terre lors de la seconde étape suite à un souci mécanique. Il a ensuite enchaîné avec le Tour du Doubs (1.1), le Tour de la Somme (1.1) ou encore le Memorial Rik Van Steenbergen en Belgique. "J’ai couru sept jours avec eux au final. J’en retire que du positif et je remercie l’ensemble du staff d’avoir facilité mon intégration", note-t-il.

Une issue inattendue

D’ailleurs, le Francilien ne s’est à aucun moment senti à l’écart du groupe, au contraire. "J’avais un rôle défini au départ, celui d’équipier mais je n’étais pas l’homme à tout faire non plus (sourires). J’avais ma place", admet-il. Néanmoins, il a appris la semaine dernière qu’il ne passerait pas le Rubicon avec la formation nordiste. "Ce n’était pas évident à encaisser, surtout que l’ensemble de l’encadrement était très satisfait de mon comportement. Mais c’est ainsi. Je dois maintenant rebondir", confie l’ancien sociétaire de l’US Métro Transports.

Le manque de victoire se fait sentir

Certes, la saison de Jimmy Turgis ne se termine pas comme elle avait débuté. Les succès se font désormais attendre. "Sans victoire depuis février, je suis entré dans une mauvaise spirale. En mai, j’ai connu un gros passage à vide, je ne me suis pas assez reposé. Depuis, j’ai couru après les résultats et les bonnes places", concède-t-il lucide.
Mais, il a cependant réussi à marquer les esprits lors de la première partie de saison. Déjà avec l’équipe de France Espoirs sur le Tour des Flandres, où malgré sa 31e place il s’est montré très entreprenant, n’étant repris que dans les 5 derniers kilomètres (  lire ici). Puis, il a pris la 5e place de Liège-Bastogne-Liège Espoirs. "J’aime ces classiques, l’ambiance qui y règne et ce genre de parcours vallonné. J’y ai pris beaucoup de plaisir", glisse-t-il.

Un étalonnage en montagne

Pourtant, la suite en a été tout autre pour le coureur espoir 3. Sa 9e place au classement général de Paris-Arras Tour et surtout sa 2e place à Paris-Chauny n’efface pas sa déception de ne pas avoir réussi à lever une nouvelle fois les bras. "Depuis juillet jusqu’à la finale de la Coupe de France DN1, je n’avais plus participé à une épreuve avec les amateurs. Cependant, ça n’explique pas tout, mes sensations étaient moins bonnes, c’est sûr", concède-t-il. Sa sélection en équipe de France Espoirs pour le Val d’Aoste et le Tour de l’Ain, très montagneux, lui a en outre permis de s’étalonner en montagne. "Sur le Tour du Val d’Aoste j’ai un peu souffert parfois, mais j’ai vu que je pouvais suivre en montagne (il a terminé 8e de la 1ère étape, NDLR). Sur le Tour de l’Ain, je devais plutôt aider l’équipe", précise-t-il.
Bien que son expérience de stagiaire ne se soit pas conclue, encore, par un contrat professionnel, le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise sait qu’il a "réussi à suivre le rythme soutenu du peloton professionnel". Bien entouré par la formation picarde de Charlie Leconte, il n’est pas l’heure pour lui de baisser les bras.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com