Néo-pros : Etienne Tortelier fait le bilan
Depuis le 1er janvier 2012, DirectVelo.com parle aussi des (néo-)pros. Parce que vous les avez connus depuis leur époque amateurs et voulez toujours avoir de leurs nouvelles ; parce que ces coureurs participent à des épreuves retransmises en direct sur www.directvelo.com.
Arrivé dans les rangs de l’équipe Continentale Pro Saur-Sojasun en provenance de son équipe réserve Sojasun espoir-ACNC, Etienne Tortelier s’attendait à un autre scénario pour sa première année chez les professionnels. Cumulant les blessures, le coureur âgé de 22 ans a dû se résoudre à compter ses efforts. Il revient pour www.directvelo.com sur une saison blanche.
« C’est une saison à oublier. Je n’ai jamais pu évoluer à mon meilleur niveau. Dès le début de l’année, j’ai eu des soucis avec mon genou et j’ai dû couper. Puis en mai, alors que c’est habituellement la période où je suis en bonne forme, j’ai fait un bon Rhône-Alpes Isère Tour en aidant Paul (Poux) à remporter l’épreuve et je me suis senti plutôt à l’aise sur le Circuit de Lorraine et le Grand Prix de Plumelec. Mais j’ai alors appris que j’avais un problème à l’artère iliaque et j’ai dû m’arrêter une nouvelle fois jusqu’à la Polynormande. Avec seulement quarante jours de course durant l’année, je n’ai pris aucun plaisir.
Des sensations physiques aléatoires
Malgré cela, j’ai bien essayé de m’entraîner convenablement. Néanmoins, les sensations en course étaient très aléatoires : soit je n’étais pas trop mal, soit j’étais à la rue complet ! Sur des courses toutes plates où ça bordure beaucoup, c’était la galère…
Ensuite, cet été j’ai participé au Championnat de France Espoirs à La Chapelle-Caro (Morbihan). Je sortais du Tour du Limousin, et je savais que la condition était présente. Cependant, j’étais obligé de ne pas me mettre à bloc, c’est frustrant parfois. Dans le dernier tour, je me suis mis au service de Maxime Renault et ça a payé. J’ai repris confiance sur cette course-là, j’étais content de voir que je pouvais être compétitif, en attaquant aussi à un moment donné et même avec un temps de retard. (sourires)
Faire ses preuves l’an prochain
J’ai donc été opéré de l’artère iliaque le 25 septembre dernier, un problème qui m’a handicapé toute la saison. Après sept semaines de repos complet, j’ai suivi un programme de rééducation adaptée pendant six semaines. J’arrive désormais à faire deux heures de vélo tranquille par jour. Pour le moment, il est difficile de dire si je ressens encore une gêne, je verrai plus tard quand j’aborderai la phase de travail intensif. L’important est de pouvoir reprendre la compétition à la mi-février. L’an prochain, j’espère vraiment être épargné par les blessures et les problèmes de santé et surtout reprendre du plaisir sur le vélo. Je vais devoir faire mes preuves pour ma deuxième saison chez les pros.
Une semaine en avril capitale
La semaine en avril avec Paris-Camembert, le Grand Prix de Denain et le Tour du Finistère sera très importante. Ce sont des courses qui me conviennent et j’ai envie d’y réaliser de belles performances. J’aimerais bien me jauger aussi sur des épreuves de plus d’une semaine comme le Tour de Romandie ou le Dauphiné.
Ensuite, je pense au Tour du Portugal l’été. Le staff de Sojasun aime bien emmener des jeunes sur cette course-là, ce serait une bonne expérience.
Une reprise en douceur sur des cyclo-cross
Maintenant, je devrais reprendre l’entraînement correctement à partir du 12 décembre, lors du stage avec l’équipe. J’ai pris ma licence à l’ASPTT Rennes et j’irai faire quelques sorties avec l’équipe Juniors où est licencié mon petit frère. Je serai leur « parrain » et leur donnerai des conseils, j’aime bien ça.
Après, j’enchaînerai avec un cycle d’endurance et d’intensité afin de reprendre du muscle. J’irai sans doute me jauger sur quelques cyclo-cross en janvier-février avant de repartir sur la route. Si la santé est au rendez-vous, le physique et le moral suivront ! »
Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Etienne Tortelier.
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com