Rudy Molard (Cofidis) a bouclé en 2012 sa première saison professionnelle. A son avantage tout au long de la saison malgré une mononucléose, le coureur âgé de 23 ans revient pour www.directvelo.com sur cette découverte du haut niveau.

« Je n’ai jamais douté cette année, même lorsque j’ai eu ma mononucléose durant l’hiver. Je savais que la saison était longue, que j’avais le temps de me refaire. Je suis un coureur qui revient plutôt vite dans l’allure malgré un faible nombre de kilomètres ou de jours de course. Je n’ai pas paniqué. J’ai du tout reprendre à zéro au mois de février, mais mentalement ça allait. Et puis c’est peut-être ce qui m’a permis de garder une certaine fraîcheur en fin de saison.

Dans le rythme dès le Critérium International

J’ai été dans le rythme dès les premières épreuves. Sur le Critérium International, ma performance au Col de l’Ospedale (25e, NDLR) m’a rassuré. Mes places d’honneur au Rhône-Alpes Isère Tour (6e d’une étape, NDLR) puis à la Route du Sud (13e du général, NDLR) ont confirmé cette tendance. Grâce à mes différentes échappées sur le Tour d’Autriche, bien qu’étant malade, j’ai su gagner ma place pour le Tour d’Espagne. Je voulais vraiment faire un Grand Tour dès cette année.

De mieux en mieux sur la Vuelta

J’ai réussi à prendre une échappée et à terminer cette Vuelta, mes deux gros objectifs d’avant course. Je n’ai pas terminé le Tour d’Espagne complètement cramé. Cela allait même de mieux en mieux au fil des étapes. Ma meilleure journée restera d’ailleurs celle de la Bola des Mundo, l’avant dernier jour. Je dois bien avouer m’être surpris moi-même. Voilà qui me donne beaucoup d’espoir pour l’avenir.

Aucun domaine de prédilection

Cela ne veut pas dire pour autant que je compte privilégier les grandes courses par étapes à l’avenir. Je n’ai aucun domaine de prédilection pour le moment. Je suis encore trop jeune et trop peu expérimenté pour m’axer sur un type de courses en particulier. J’aime tous les types de courses. Bien sûr, je suis à l’aise sur les courses d’une semaine, mais je garde un bon souvenir de courses d’un jour telles que Paris-Bourges (25e, NDLR). Je veux progresser dans tous les secteurs.

Un grand moment au Gévaudan

Je garde aussi un excellent souvenir du Tour du Gévaudan (3e du général, NDLR). Je suis arrivé sur cette course sans pression particulière. Je me suis une nouvelle fois surpris en finissant très fort sur la première étape. Me retrouver seul aux avant-postes avec Davide Rebellin, à la pédale, c’était un grand moment. Certes, il a un passé sulfureux, mais c’était aussi et surtout l’une de mes idoles quand j’étais gamin.

« Retenir l’ensemble de ma saison »

Je ne peux pas ressortir un moment clef en 2012. Je tiens vraiment à retenir l’ensemble de ma saison. En tant que néo-pro, j’ai beaucoup appris. J’ai été surpris par l’homogénéité au sein du peloton World Tour. Il faut vraiment longtemps avant que les coureurs ne sautent des roues. Sur la Vuelta, quand j’étais vraiment bien, on basculait à cinquante au sommet des bosses. Au Gévaudan, pour la même valeur de watts, nous n’étions plus que deux avec Davide Rebellin.

Des physionomies de courses plus intéressantes en Classe 2

Je trouve primordial de panacher les épreuves World Tour avec des Classe 2. Sur des épreuves comme le Tour du Gévaudan, on a des chances de jouer la gagne, ce qui n’est pas toujours évident sur les plus grandes épreuves mondiales. Je trouve de surcroît les physionomies de course plus intéressantes en Classe 2. Il y a plus de libertés, d’opportunités. Au Tour d’Espagne, tout était calculé, contrôlé. Je ne suis pas fan de cet état d’esprit.

« Gagner ma place pour Paris-Nice »

Maintenant, il faut bien avouer que ce sont ces mêmes courses World Tour qui font rêver, qui donnent envie de faire du vélo. On y prend goût. C’est en ce sens que je devrais participer au Tour de Catalogne l’an prochain, même si rien n’est encore définitif. J’espère également gagner ma place pour Paris-Nice. Pour cela, il faudra que je me montre sur le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise et le Tour Méditerranéen, mes premières courses de l’année. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com