Néo-pros : Rencontre avec Emilien Viennet

Après avoir été rassuré par son stage l’été dernier, Emilien Viennet s’apprête à passer professionnel sous les couleurs de la FDJ. Le coureur âgé de 20 ans va débuter sa carrière sur le World Tour, en Australie au Tour Down Under. Avant que la saison débute, rencontre avec Emilien Viennet. 

« J’attends déjà avec beaucoup d’impatience de partir en Australie pour le Tour Down Under. Débuter ma carrière professionnelle là-bas, c’est forcément spécial. C’est presque un rêve. Je pars un peu dans l’inconnu mais je ne suis pas anxieux pour autant. Il y a forcément une petite appréhension, mais je sais que j’ai bien travaillé cet hiver alors tout devrait bien se passer. J’ai envie d’en découdre.

« Je sais que je suis prêt »

Je ne pense pas qu’il y ait d’âge pour passer pro. Je voulais devenir professionnel le jour où j'en avais les capacités. Ce n'est pas une fin en soi de passer à l'étage supérieur. Etre cycliste professionnel est un métier exigeant et il est nécessaire d'être prêt physiquement et mentalement.
En général, les néo-pros sont de plus en plus jeunes. On voit très bien dans l’équipe que l’on peut faire ses preuves très tôt. Arnaud Démare, Thibaut Pinot, Arthur Vichot... les exemples ne manquent pas. Seule la maturité compte selon moi. 20 ans, c’est jeune, mais je sais que je suis prêt. Après une saison 2012 très compliquée (voir ici), il était temps que je passe à autre chose.

« Un tournant dans ma carrière »

Le stage de fin de saison avec la FDJ a été très important pour moi. Cela m’a pleinement rassuré. J’ai pu atteindre un niveau que je n’avais peut-être jamais atteint, même en 2011. Je remercie vraiment l’équipe car c’était un pari osé, suite à mon pauvre début de saison. Grâce à ce stage, j’ai pu prouver ma valeur et signer ce contrat. C’est une grande étape de franchie. Ce stage aura sans doute marqué un tournant dans ma carrière. Il m’a permis de repartir à zéro en quelque sorte.
Certes, je n'ai pas réalisé la saison espérée suite aux résultats obtenus l'année précédente et j'aurais préféré passer pro avec un palmarès bien rempli, mais chacun a son histoire et je sais ce que j'ai à faire désormais. Je suis très bien entouré et je ne suis pas inquiet pour la suite. Je continuerai simplement de me faire plaisir et de travailler dur pour faire les meilleurs résultats possibles.
 
« Tout est allé si vite »

Quand je suis sorti des rangs Juniors, je ne m’attendais pas du tout à faire une telle saison 2011 en Espoirs 1, ni passer professionnel deux ans plus tard. Tout est allé si vite. J’avais déjà des possibilités pour passer professionnel mais sur les conseils de mon entourage, j’ai préféré rester une saison de plus du côté du CC Etupes, un club très important pour moi. De toute façon, je n’ai jamais pris le fait de passer professionnel comme une nécessité.

« Pas certain de passer pro en début d'année »

On dit que j'avais la certitude de passer pro depuis l'hiver dernier ? On en entend des vertes et des pas mûres (sourires). Après la saison 2011, j'ai eu des contacts avec différentes équipes professionnelles. Pour moi, il était clair qu'une nouvelle saison amateur s'imposait.
J'ai été en contact très tôt avec la FDJ en raison du partenariat entre les clubs au label FDJ, donc le CC Etupes pour moi, et l'équipe. J'ai aussi eu la chance de participer à un stage et de bénéficier, en 2012, de leur aide matériel ou logistique. Mais, en aucun cas, on ne peut avoir la certitude de passer professionnel un an à l'avance dans une équipe de cette envergure. Il restait des choses à prouver.
 
« Je ne m’attends pas à faire des miracles »

J’aurais très bien pu faire un an ou deux de plus chez les amateurs sans souci. Je me suis toujours dit qu’il ne fallait pas précipiter les choses. Aujourd’hui, je sais que j’ai le niveau et c’est le plus important. Maintenant, je ne m’attends pas à faire des miracles non plus. Et puis, je ne dois pas oublier que j’arrive directement dans une équipe World Tour. C’est encore plus spécial. Quand on est en Continental Pro, on peut courir avec les amateurs sur les Classe 2, ce qui permet de voir sa progression plus concrètement. Avec la FDJ, je ne vais disputer que des compétitions très importantes.
 
« Me forger sur les World Tour »

J’ai toujours aimé courir à un niveau très élevé, avec des coureurs plus forts. Je pense que l’on progresse plus vite de la sorte. Les courses World Tour devraient me permettre de me forger, les Classe 1 d’avoir plus de libertés, et donc de m’exprimer. Je vais pouvoir me jauger dès le Tour Down Under, qui sera donc un premier rendez-vous important pour moi. Ensuite, je participerai au Trophée Laigueglia, puis à la Classic Sud-Ardèche, au Mémorial Samyn et aux 3 jours de Flandre-Occidentale. De quoi très vite apprendre le métier. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Emilien Viennet.

Crédit Photo : Jean-Marie Picard - Photovélo

 

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