Vincent Colas souhaite tourner la page de 2012
"2012 fut une année sans, je peux la qualifier d’accident !" Quand il évoque la saison passée, Vincent Colas se veut réaliste. Sans victoire et avec une deuxième partie d’année sans grand résultat, le coureur originaire de Lamballe (Côtes d’Armor) reste déçu. "Je souhaitais déjà bien figurer sur les manches de Coupe de France comme le Grand Prix de Vassivière, la Boucle de l’Artois ou le Prix de Buxerolles, des courses à bordure qui me conviennent", explique-t-il à www.directvelo.com.
C’est finalement au printemps qu’il a réalisé ses meilleures performances, en prenant notamment la 2e place du Circuit du Mené derrière le Slovène Klemen Stimulak. "En 2011, j’avais pris la 5e place, indique-t-il. Je pensais y faire quelque chose de bien, d’autant que je connaissais le parcours. Mais ce n’était vraiment pas possible de battre les Slovènes, ils couraient vraiment bien !"
« Je me posais des questions »
Un mois plus tard, le vainqueur du Trophée Centre Morbihan 2010 loupait de peu une victoire d’étape sur l’Essor breton, le deuxième jour. "Je me suis fait reprendre dans la dernière montée par Adrien Goujon qui remporte l’étape", regrette-t-il. Il pense d’ailleurs que s’il avait gagné à ce moment-là, la suite de la saison en aurait été facilitée. "L’année précédente, j’avais levé les bras assez tôt et là je n’y suis pas arrivé, dit-il. J’aurais sans doute mieux enchaîné les courses estivales. Mentalement, ce fut compliqué, je me posais des questions..."
Besoin de nouveauté
Après un Tour d’Eure-et-Loir médiocre en juin, le Breton a commencé à réfléchir à son avenir. "J’ai été contacté par Sébastien Cottier, le directeur sportif du Team U Nantes Atlantique, commente-t-il. J’avais besoin de quelque chose de nouveau mais je souhaitais rester dans une DN1. Et je connaissais déjà pas mal de coureurs de Nantes donc j’ai accepté de les rejoindre, ma décision était déjà prise au sortir de l’été."
De ses deux années à Sojasun espoir-ACNC, Vincent Colas garde beaucoup "de positif" et de "bons souvenirs". Il a eu le plaisir de participer à "de belles courses comme Paris-Roubaix, Manche Atlantique ou encore Paris-Tours Espoirs". Il tient également à préciser : "Les dirigeants de Sojasun m’ont fait confiance et nous étions tous mis dans de bonnes conditions pour faire du vélo."
Une autre passion : le travail à la ferme pour débrancher du vélo
Suite au premier rassemblement avec le Team U Nantes le week-end du 11 novembre dernier, il a pu faire plus ample connaissance avec l’ensemble de l’équipe et attend avec impatience le début de la saison. Il rythme ses journées entre entraînement le matin et travail dans la ferme familiale l’après-midi, un boulot qu’il ne voudrait en aucun cas quitter et qui participe à son équilibre quotidien. "J’y travaille 25 heures par semaine à peu près, c’est une passion naturelle pour moi depuis que je suis tout gamin et ça permet aussi de débrancher du vélo", confie-t-il. C’est aussi une activité physique qui lui permet de rester en bonne condition l’hiver.
« J’aimerais marcher tôt »
Une condition qu’il "peaufine" actuellement avant un stage collectif en Espagne et une reprise sur la route aux Courses du Soleil afin de bien débuter sa troisième saison chez les Espoirs. "J’aimerais bien marcher tôt, être prêt pour la première manche de Coupe de France, le Jean-Masse, et être performant sur les classiques bretonnes comme Manche Atlantique ou Redon-Redon", signale-t-il. Il garde également dans un coin de sa tête le Championnat de France Amateurs en Bretagne, à Lannilis, même s’il reconnaît ne pas "avoir encore ciblé de gros objectifs". Pour l’heure, après un premier cyclo-cross dimanche dernier à Camors où il s’est "fait plaisir", il compte continuer à monter crescendo en forme.
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Crédit Photo : Marion Denis