Néo-pros : Ils racontent leur premier Paris-Roubaix

Morgan Lamoisson (Team Europcar), Maxime Daniel (Sojasun) et Benjamin Le Montagner (Bretagne-Séché Evironnement) viennent de participer, ce dimanche à leur premier Paris-Roubaix. Pour www.directvelo.com, les trois néo-pros ont fait part de leurs premières impressions, et de leur envie commune de retourner sur l’« Enfer du Nord » dès l’année prochaine.

Morgan Lamoisson (Team Europcar)
118e à 26'16'' de Fabian Cancellera
« Pour mon premier Paris-Roubaix, mon rôle était de protéger au mieux Sébastien Turgot, Yohann Gène et Damien Gaudin, le plus longtemps possible. Après les cinq premiers secteurs pavés, j’étais toujours là pour replacer mes coéquipiers. Ensuite, ça a été plus difficile à partir de la Tranchée d’Arenberg. Je me suis présenté à l’entrée de ce secteur mythique aux alentours de la trentième position. Mais ça a été le début de la fin pour moi (rires). Je suis certainement l’un des coureurs qui a mis le plus de temps pour passer cette Tranchée d’Arenberg. J’étais collé à la route. Puis j’ai été victime d’une crevaison. J’ai dû faire plusieurs kilomètres à plat avant d’être dépanné par un membre du staff… d’Euskaltel-Euskadi ! Sans cela, j’aurais pu finir à une bien meilleure place. Maintenant je suis quand même heureux d’avoir pu terminer mon premier Paris-Roubaix. Arriver sur le Vélodrome après 254 kilomètres de course, c’est une récompense.

« Je veux absolument y revenir »

D’un autre côté, je ne suis pas totalement satisfait puisque j’aurais préféré accompagner mes leaders plus longtemps, quitte à ne pas terminer la course par la suite. Le plus important, c’était l’équipe. Oui, j’ai fait du bon travail, mais je ne peux pas m’arrêter à ça. J’espère donc avoir l’occasion de faire encore mieux à l’avenir. J’ai énormément d’estime pour cette course sublime, même si j’en ai un peu moins après en avoir autant bavé (rires). Je veux absolument y revenir. Pour moi, c’est la plus belle des épreuves. Je suis un grand fan de Paris-Roubaix.

Maxime Daniel (Sojasun)
« Ce Paris-Roubaix ne s’est pas super bien déroulé pour moi. Je n’avais pas de très bonnes sensations aujourd’hui, je manquais de force. Sur Paris-Roubaix, ça ne pardonne pas. Cela dit, ce n’est pas une surprise et je m’attendais à beaucoup souffrir sur le vélo. J’ai donc dû poser pied à terre au premier ravitaillement. C’est une déception car j’avais les capacités de faire mieux si j’étais arrivé ici à 100% de ma condition physique. J’espérais prendre une échappée et terminer ce Paris-Roubaix, mais je sais que ce n’est que partie remise.

« Une ambiance de folie sur la route »

Je suis quand même très heureux d’avoir pu découvrir cette épreuve mythique. Pouvoir participer à Paris-Roubaix en tant que néo-pro, je crois que c’est encore plus gratifiant. L’équipe m’a voué une totale confiance et j’en suis très heureux. Malgré mes difficultés physiques, j’ai vraiment essayé de prendre un maximum de plaisir. Il y avait une ambiance de folie sur la route. J’espère avoir l’occasion de retenter ma chance dès la saison prochaine. Je pense déjà à faire beaucoup mieux en 2014. »

Benjamin Le Montagner (Bretagne Séché-Environnement)
« Je venais sur ce Paris-Roubaix avec l’intention d’emmagasiner un maximum d’expérience. Par chance, j’ai réussi à prendre une échappée en début d’épreuve. J’ai été plutôt surpris de me retrouver à l’avant car même en Coupe de France, il m’arrive d’essayer à cinq ou six reprises de sortir sans succès. Et là, la première était la bonne (rires). Une fois à l’avant, j’ai quand même essayé d’en garder sous la pédale car la journée s’annonçait très longue. Les premières heures de courses se sont faites à une allure complètement folle. J’étais à fond à l’avant. Du coup lorsque l’on s’est fait reprendre, j’étais un peu à bout de souffle.

« Impressionné par la vitesse du peloton »

J’ai attaqué les premiers secteurs pavés en milieu de peloton mais je me suis rapidement fait distancer. Après, il m’était clairement impossible de rentrer. Au moment d’arriver au premier ravitaillement, je ne voyais même plus les voitures de directeurs sportifs devant moi, du coup j’ai préféré m’arrêter. Ce qui m’a le plus impressionné aujourd’hui, c’est vraiment la vitesse du peloton. Le rythme était infernal sans arrêt. J’ai été très marqué par les secteurs pavés également, même si j’en ai fait que cinq ou six. Quand tu es lâché sur les secteurs pavés et que tu te retrouves à bouffer de la poussière, c’est vraiment la galère (rires). Cela dit, c’est aussi ce qui fait Paris-Roubaix et j’ai quand même pris beaucoup de plaisir aujourd’hui. C’était une journée très sympa et j’ai très envie de retourner sur Paris-Roubaix l’an prochain. »

Crédit Photo : Thomas Maheux - www.facebook.com/pages/Thomas-Maheux-Photographie
 

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