Grand Prix Cristal Energie : Les réactions
Benoît Daeninck (CC Nogent-sur-Oise) s'est adjugé en solitaire ce samedi la 28e édition du Grand Prix Cristal Energie, 6e manche de la Coupe de France DN1 et 1ère épreuve du Challenge d'Or-DirectVélo. Après 194.9 kilomètres de course entre Montmorillon (Vienne) et Chaillac (Indre), il devance Thomas Girard (CR4C Roanne) et Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC).
Benoît Daeninck succède au palmarès à Bryan Coquard, alors au Vendée U et désormais pro chez Europcar. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.
Benoît Daeninck (CC Nogent-sur-Oise)
Vainqueur du Grand Prix Cristal Energie
« Tout le monde savait que le parcours allait être très difficile sur la fin. Avec plus de 206 bornes à parcourir, peu de coureurs allait pouvoir tenir le rythme. Il fallait être patient, je venais évidemment ici pour la gagne. Vers le km 110, j’ai tenté mais je me suis calmé car c’était encore trop tôt à mon sens. Je ne devais pas me louper car toutes les manches sont importantes pour le CC Nogent et on a tous une petite pression sur cette épreuve. Avec la chaleur qu’il faisait, j’étais dans mon élément et le profil me convenait bien. Lorsque nous avons atteint la portion difficile avec la succession de bosses, ça s’attaquait de partout. Il fallait être très vigilant mais je ne pouvais pas sauter sur tout ce qui bougeait. Au moment où le groupe de tête (Maxime Renault, Thomas Girard et Guillaume Barillot) a possédé 15 secondes d’avance, je me suis dit qu’il fallait y aller. Je suis vite revenu sur eux. Je sors d’une semaine sur la piste ce qui m’avantage lorsqu’il faut monter en intensité. Comme les poursuivants se rapprochaient de nous, à environ 10 secondes, j’ai pris le parti de ressortir, il fallait y aller. Je suis très content de ramener cette victoire en Coupe de France à Nogent. Nous restons en lice pour le Top 5, c’était plus qu’inespéré en début de saison. Maintenant je me concentre sur mon prochain objectif qui a lieu vendredi prochain, le Championnat de France de course aux points à Hyères. Je suis le tenant du titre, j’espère le conserver. »
Thomas Girard (CR4C Roanne)
2e
« En début de course, je dois dire que je ne me sentais pas très bien. Je sors du Tour de la Creuse où j’ai fait beaucoup d’efforts et j’ai eu du mal à récupérer avec notamment la chaleur. Vers le 100e kilomètre cela s’est débloqué. Globalement, cela fait deux semaines, après le Tour du Pays Roannais et ma première victoire de la saison, que je me sens bien. J’ai de supers sensations, avant cela j’ai effectué une bonne semaine de stage dans le Vercors chez mes parents en prévision notamment des bosses du Cristal Energie puis du Tour Alsace.
La bataille a été lancée dans la partie difficile avec la succession de bosse à 70 km de l’arrivée. J’ai essayé d’être présent devant et le moins à contre-temps possible. Finalement, nous nous sommes retrouvés à quatre de Roanne en surnombre. Il fallait lancer la course, le boulot collectif fut parfait. Je suis néanmoins déçu de l’issue finale car je n’ai pas su conclure par une victoire. Benoît était plus fort. Lorsque Guillaume Barillot a attaqué j’ai choisi de suivre l’attaque en compagnie de Maxime Renault. Daeninck nous rejoint après. Quand je l’ai vu, je me suis dit qu’il avait fait un beau numéro. Je n’ai pas pu le suivre lorsqu’il a attaqué dans le dernier tour mais il ne m’a pas manqué grand-chose pour basculer avec lui en haut de la bosse. Je pensais qu’il pouvait craquer c’est pourquoi je suis reparti à la conquête de la première place et non pour jouer la deuxième. Mais ce ne fut pas le cas. Tant pis ! (sourires) »
Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC)
3e
« Je suis parti sans me mettre la pression, assez tranquille car je savais que la course allait être longue. Avec Manu (Kéo, son coéquipier, NDLR) devant, je ne me suis pas inquiété. Au moment d’arriver dans les bosses, je me suis accroché, j’ai eu de la chance d’être là au bon moment. Nous étions sept devant et ensuite le groupe de Julien (Guay) est rentré, nous étions alors 22. Guillaume Barillot a attaqué et j’ai pris sa roue. Nous sommes sortis comme ça. Il ne fallait pas louper le bon coup. Après quand Daeninck est ressorti après nous avoir repris, je n’ai pas pu répondre à son attaque, j’étais à fond. Pareil lorsque Thomas Girard est parti. D’ailleurs, si Guillaume Barillot avait tenté de m’attaquer, je n’aurai pas pu le suivre. J’ai choisi l’option de me concentrer sur la 3e place. Barillot a roulé le dernier kilomètre, et j’ai attendu le dernier moment pour lancer mon sprint et la passer. Je suis déjà content de faire un podium ici. C’était la troisième fois que je courais sur cette épreuve. J’avais pris la 11e place l’an passé et la 15e en 2011. Je sais que le profil me convenait, je visais un Top 10. Désormais, place au Tour Alsace. Ça sera mon deuxième, je ne sais pas trop à quoi m’attendre, on verra bien. »
Guillaume Barillot (SCO Dijon)
4e
« J’étais remplaçant à la base. J’ai coupé la semaine qui suivait le Tour de Côte d’Or et je n’étais pas vraiment préparé pour cette manche difficile. Je connaissais déjà puisque je l’avais faite l’an passé. C’est un parcours long et usant, c’est très particulier. Lorsque cela s’est décanté dans l’enchaînement des bosses, j’étais très mal placé avec Cédric (Gaoua, son coéquipier, NDLR). Je suis alors passé de groupe en groupe pour remonter. Dans la bosse d’Eguzon je suis rentré sur la tête de course et j’ai de suite attaqué. Maxime Renault m’a suivi puis Thomas Girard. Ensuite, Benoît Daeninck est revenu sur nous. Quand il a porté son attaque, je n’ai rien pu faire, mise à part la subir. Il a eu 100 mètres d’avance sur Thomas et Maxime, j’étais 100 mètres derrière eux. Mais les deux n’ont pas réussi à le reprendre et ont longtemps plafonné, j’ai pu alors rentrer. Quand Thomas part pour la seconde place, j’étais à fond. Ensuite, j’ai roulé pour la troisième place. A un kilomètre de l’arrivée, Renault n’a plus relayé et il me bat au sprint. Evidemment, je suis déçu de ne pas monter sur le podium mais l’objectif était aussi de marquer des points et c’est chose faite ! »
Jérôme Mainard (CR4C Roanne)
19e et échappé en contre sur le final
« Je savais que cela allait être vraiment compliqué. L’an passé, nous étions sortis dans les grosses bosses. On a un peu attaqué chacun notre tour de l’équipe et s’est sorti sur la grande route, on s’est retrouvés à une vingtaine en chasse alors. Ensuite, nous nous devions d’aller chercher un peu tout le monde pour ne pas que ça rentre sur le groupe de Thomas (Girard). J’ai ensuite tenté de ressortir pour aller chercher des points mais c’est revenu de l’arrière et à chaque fois que nous attaquions Vendée U était sur notre porte-bagages. On arrive au sprint pour la place de 5. »
Cédric Gaoua (SCO Dijon)
42e et échappé en contre dans le final
« Dans la bosse très raide, j’étais vraiment très mal placé et à 50 km de l’arrivée, je me suis retrouvé dans un groupe à l’arrière. Il y avait une grosse cassure avec l’avant de la course et j’ai vu qu’il fallait vite revenir. Je suis rentré seul et là ça a commencé à bagarrer. Il y avait pas mal de vagues, Vendée U et l’Armée de Terre se marquaient. Nous nous sommes retrouvés à un groupe d’une vingtaine et Guillaume (Barillot) est sorti de l’arrière et est de suite ressorti. Ils étaient trois à l’avant et pour moi c’était l’idéal, je devais contrôler derrière. Lorsque Benoît Daeninck est reparti seul en contre, je n’ai pas pu le suivre. Lorsque j’ai vu qu’il revenait sur la tête et que le groupe reprenait du temps, j’ai dit à Quentin (Bernier) qu’il fallait y aller. Je suis sorti avec Risto Raid (CC Villeneuve Saint-Germain) et Julien Guay, Erwan Téguel plus Alo Jakin sont rentrés sur nous. A cinq je croyais qu’on pouvait rentrer. Cependant, à 5 km de la ligne la tête de course a repris trop de champ et un gros groupe est revenu de l’arrière sur nous. C’est dommage, on aurait pu marquer plus de points au final. »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com