Néo-pros : Le point avec Thomas Rostollan
Encore à l’offensive sur la Route du Sud, Thomas Rostollan (La Pomme Marseille) a marqué une bonne coupure suite au Championnat de France. Le néo-pro de 27 ans est désormais prêt à entamer sa deuxième partie de saison sur les routes du Challenge d’Or-DirectVélo. L’ancien pensionnaire de l’AVC Aix-en-Provence s’est confié à www.directvelo.com.
« Je m’apprête à disputer trois épreuves du Challenge d’Or-DirectVélo (Trophée des Champions ce dimanche, Etoile d’Or-Centre Presse puis A travers le Pays Montmorillonnais, NDLR). Ce sont des courses de reprises pour moi, puisque j’ai coupé suite au Championnat de France. J’ai malgré tout disputé quelques kermesses en Belgique ces dernières semaines, puis je suis parti en stage aux alentours d’Embrun pendant une petite semaine.
« TIRER LES MARRONS DU FEU »
Ce stage, durant lequel j’ai eu l’occasion de grimper des cols tous les jours, m’a permis de me remettre en condition. C’était important avant d’attaquer une deuxième partie de saison qui s’annonce longue, avec des courses en Asie jusqu’au mois de novembre. Je vais pouvoir me tester une première fois sur ce Challenge d’Or-DirectVélo. Je sais que je peux y faire quelque chose. Evidemment, je risque d’avoir la pancarte, comme tous les autres coureurs de La Pomme Marseille, mais je suis confiant. On va devoir prendre les choses en main et essayer de provoquer la décision. Si je suis dans une très bonne condition, je peux pourquoi pas essayer de tirer les marrons du feu. Cela dit, il y a quand même des amateurs très costauds. Je pense par exemple à Benoît Daeninck qui marche fort en ce moment (lauréat du Grand Prix Cristal Energie ce samedi, NDLR), ou encore au collectif de l’Armée de Terre. Il y aura des clients.
« MOINS D’ADRENALINE »
J’ai confiance en mes capacités, peut-être plus encore depuis la Route du Sud, où j’ai vraiment été au charbon tous les jours, que ce soit dans les échappées ou à l’avant du peloton pour protéger notre leader Yannick Martinez (vainqueur la 1e étape, NDLR). Bien sûr, je n’ai pas de résultats aussi probants que l’an passé, lorsque j’étais encore amateur. Je n’ai pas non plus la chance d’avoir régulièrement ces drôles de sensations, dans les 20 derniers kilomètres d’une course, lorsque je sais que j’ai des chances de triompher. J’ai moins d’adrénaline. Mais c’est normal. C’est en quelque sorte une année de transition pour moi. J’ai besoin de m’adapter au monde professionnel. Et puis, je savais bien que je n’allais pas casser la baraque cette année. Le plus important, c’est que je progresse.
« J’AURAI DES OCCASIONS DE BRILLER »
J’ai franchi un palier depuis que je suis passé professionnel en janvier dernier. Je le sens sur les Elites Nationales notamment, lorsque je peux me comparer aux meilleurs amateurs. Dans le peloton, j’ai 2-3 km/h de marge en quelque sorte. Je peux remonter le peloton plus facilement, je suis moins dans le dur que la plupart de mes adversaires. C’est une sensation agréable, qui me permet de prendre conscience des progrès accomplies. Cela étant, je ne me mets pas de pression particulière quand à ma progression. Je prends les courses les unes après les autres, en me contentant de donner le maximum à chaque fois. J’ai envie de faire des résultats, et j’aimerais jouer la gagne, c’est évident. Mais j’ai le temps, et si tout se déroule au mieux, j’aurai des occasions de briller un jour ou l’autre.
« LE TOUR DE CHINE, UN SACRE MORCEAU »
Je sais que les dirigeants de l’équipe, Frédéric Rostaing le premier, me font confiance. C’est le plus important. Mon seul petit regret, c’est peut-être de ne pas avoir eu l’occasion de disputer grand nombre de courses par étapes, du moins pour le moment. Cela devrait malgré tout changer dès le mois d’août puisque après la Polynormande, je devrais participer au Tour de l’Ain et/ou au Tour de Limousin, avant de partir en Asie pour les deux Tours de Chine (14 au 21, et 24 au 30 septembre). Ce sera un sacré morceau (rires). Généralement, j’aime l’enchaînement des jours de course, et j’ai donc hâte de disputer ce Tour de Chine, qui pourrait servir de course repère pour le futur. »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com