Thomas Girard : « Je n'ai pas couru juste »

Thomas Girard est venu sur le Tour Alsace (2.2) avec une condition retrouvée. Deuxième du Grand Prix Cristal Energie samedi dernier, le coureur du CR4C Roanne, qui passe bien la moyenne montagne, pouvait se montrer offensif sur l'étape la plus difficile du Tour Alsace après avoir été à l'avant la veille déjà dans les derniers kilomètres de la 4e étape. C'est au sommet du Platserwasel qu'il est parti seul. Une tentative qui s’avéra vaine au final. Pour www.directvelo.com, l'Isérois revient sur son étape.  

DirectVélo : Est-ce que tu avais coché cette 5e étape dans un coin de ta tête ?
Thomas Girard : En fait, je me sens en bonne condition physique actuellement mais le niveau est vraiment très homogène sur ce Tour Alsace. Sur cette 5e étape, j'avais surtout un peu peur de la distance même si j'étais plutôt bien dans les cols. Pour que la sélection se fasse, il fallait vraiment de gros pourcentages. Aujourd'hui (ce samedi), j'ai voulu tenté mais j'ai sans doute fait un peu n'importe quoi.  

C'est-à-dire ?
Au briefing, il avait été décidé que nous devions être patient. Après le Platzerwasel, je bascule avec les meilleurs. Sur le sommet, personne ne veut prendre la course en main, ça fait rideau. Alors j'ai décidé d'attaquer en espérant que quelques coureurs rentrent derrière.

Et finalement, ça n'est pas rentré...
Non, je suis resté seul. Le plus compliqué fut la vallée. A un moment, un contre est sorti alors j'y ai cru mais les coureurs ont vite été repris. J'attendais du renfort car avec 1'20'' au pied du Grand Ballon c'était insuffisant. A la pédale, je n'aurais pas pu faire un Top 5, ni même un Top 10. J'ai tenté, ça n'a pas souri. Je me fais reprendre dans la première partie du Grand Ballon.

« QUAND JE ME SENS EN FORME, JE COURS A L'ENVERS »

Qu'est-ce qu'il te manque pour concrétiser ?
J'ai de bonnes sensations mais je manque de confiance. Je ne cours pas juste dans la mesure où je ne trouve pas le juste milieu dans mes efforts. Par la passé, je manquais de caisse pour bien finir les courses, il me fallait alors anticiper. Là, j'ai mûri et progressé. Je devrais pouvoir attendre encore avant d'attaquer. C'est mon gros soucis quand je me sens en forme, je cours à l'envers.  

Ce dimanche, l'étape peut être piégeuse sur la fin, et reste une bonne occasion de ramener une victoire d'Alsace...
Effectivement, il reste une occasion sur la dernière étape c'est sûr. Il faut tout donner. J'ai encore un peu de jambes pour tenter des choses mais nous avons aussi Jérôme (Mainard) qui est bien placé au général (15e à 2'58''). Il se peut aussi que ceux qui sont encore placés au général se fasse la guerre. Ou alors qu'une échappée au long court se dessine, auquel cas il faudra être bien placé.
Personnellement, je me suis déjà fait plaisir. Et collectivement, notre Tour est bon, on nous a vu aux avant-postes. Nous n'avions pas notre place d'acquise au début, je pense que l'organisateur n'est pas déçu de nous avoir donné notre chance !

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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