Le 13 porte chance à Guillaume Gaboriaud

Victorieux ce dimanche du Grand Prix de Tourteron, classique ardennaise sélective, Guillaume Gaboriaud poursuit sa découverte du haut niveau amateur. "Je me suis bien entraîné ses derniers temps. Déjà au Grand Prix de Chardonnay je me sentais bien, sur une épreuve moins relevée comme Tourteron je venais plutôt confiant", commente-t-il.
Arrivé l’an passé au Club Champagne Charlott’, le Parisien d’origine en est à sa première saison en première catégorie. Avec trois victoires à son actif, il se dit déjà "satisfait" de son année 2013. "Je voulais surtout voir le niveau sans me mettre trop de pression, explique-t-il à www.directvelo.com. Je sais qu’en été je suis souvent en forme car j’ai plus le temps de rouler, je voulais arriver en bonne condition, c’est chose faite." Pourtant, déjà en mai, l’étudiant en école d’ingénieur à l’Université technologique de Troyes avait ramené deux bouquets. "C’était très bien", glisse-t-il.

Ce dimanche, il a choisi de partir à l’attaque d’entrée de jeu, histoire de se tester. "J’ai vu que dans les bosses j’étais vraiment bien et quand on s’est fait reprendre et que ça s’est divisé en plusieurs groupes, je ne me suis pas affolé et j’ai pu remonter en tête de course", explique-t-il. Alors qu’il appartenait à un groupe d’une douzaine de coureurs qui s’était constitué au fil des tours, le coureur de 20 ans s’est détaché avec Romain Pillon et Evan Ferrand-Prévot dans les derniers kilomètres de la course. Avec le déraillement de Ferrand-Prévot, il n’était plus que deux à se jouer la gagne. "Au sprint en petit comité, je peux tirer mon épingle du jeu, j’ai une bonne pointe de vitesse, j’ai laissé Romain Pillon emmener et je l’ai passé dans les derniers 200 mètres", précise-t-il. Avec le numéro 13 dans le dos, rien ne pouvait lui arriver. "Je croyais en mes chances", avoue-t-il.

Après deux semaines dans le Sud en juillet où il a alterné toutes sortes d’activités sportives (VTT, tournois sportifs, et sorties à vélo), Guillaume Gaboriaud se lance un autre défi ce week-end en guise de préparation pour son premier Championnat de France, dans la catégorie Espoirs celui-là. Il va participer au Tour de l’Ain Cyclosportif pour la troisième année consécutive. "J’aime bien toutes les cyclos de montagne, c’est un peu mon terrain d’expression aussi, j’apprécie quand ça grimpe bien", note-t-il. Et il ne risque pas d’être déçu sur ce Tour de l’Ain qui empruntera les mêmes routes que les coureurs professionnels. "C’est une bonne préparation pour la fin de saison", admet-il. Surtout il se plaît dans l’ambiance qui y règne et sait qu’il peut grimper avec les meilleurs. "Ça fait plaisir de voir qu’on n’est pas loin des très bons grimpeurs, ajoute-t-il. Je sais qu’il y a dix à quinze gars qui me sont supérieurs mais je peux faire une bonne place." Un autre challenge après celui de l’étape du Tour entre Annecy et le Semnoz. "C’était la première fois que je la faisais, avec une 25e place, je me dis que ce n’est pas médiocre ! (sourires)", dit-il. L’ancien sociétaire de l’AV Thiais espère alors être prêt pour son objectif de la fin août à Albi, le France de l’Avenir. "Il y a deux belles bosses apparemment, ça peut me convenir mais au niveau national, je dois dire que je suis encore loin !"

Pour l’heure, Guillaume Gaboriaud va enchaîner deux épreuves en Bourgogne à commencer par le Circuit de Saint-Sernin-du-Bois ce mardi. Même s’il se dit "content" de sa saison, il sait qu’il doit encore progresser en Elite Nationale. "J’ai des difficultés à faire des résultats sur ces courses-là, confie-t-il. Je n’ai pas encore participé à une épreuve Elite Nationale qui me convenait vraiment avec du dénivelé. J’attendais cet été pour en trouver à ma convenance." Et pourquoi pas se faire remarquer par un club de DN1... ? "Je voulais relever les bras pour y penser vraiment, maintenant que c’est fait j’aimerais avoir des propositions. Après on va voir d’ici la fin de saison. Toutefois, je vois quand même que j’ai un bon niveau pour y prétendre !", conclut-il. Guillaume Gaboriaud veut terminer 2013 sur un beau numéro.

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com
 

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