Néo-pros : Le bilan de Larry Warbasse

Cinquième de la Ronde de l’Isard 2012 pour le compte de l’équipe nationale américaine, Larry Warbasse est depuis passé professionnel chez BMC. Surpris par le niveau des courses WorldTour, l’homme du Michigan, 23 ans, a connu des débuts difficiles parmi l’Elite. Plus à son aise depuis la tournée nord-américaine de cet été, Larry Warbasse dresse le bilan de sa saison 2013 pour DirectVelo

« J’ai attrapé une intoxication alimentaire le week-end dernier sur l’Eurométropole Tour, raison pour laquelle j’ai dû renoncer après la deuxième journée de course. Le Tour de Pékin (qui a débuté ce vendredi, NDLR) est mon dernier rendez-vous avant la trêve hivernale. Je suis en bonne condition ces dernières semaines et j’avais hâte d’arriver en Chine pour essayer de finir l’année en beauté. C’est ma toute première saison chez les professionnels alors il est normal que je sois là avant tout pour apprendre, et aider au mieux les grands champions de l’équipe. J’apprends énormément aux côtés de coureurs tels que Philippe Gilbert, Thor Hushovd ou Tejay Van Garderen. C’est une énorme chance de rouler avec eux. J’apprends de nouvelles choses chaque jour. L’an passé, j’avais déjà été stagiaire chez BMC Racing, et j’avais d’ailleurs participé à l’Eurométropole Tour, ce qui m’avait permis d’avoir une première idée de ce qu’était le monde professionnel.

« J'AI VITE DECHANTÉ SUR LES COURSES WORLDTOUR »

Tout a très bien commencé cette saison, avec notre victoire sur le contre-la-montre par équipes du Tour du Qatar pour ma première course. C’était génial ! J’ai pris beaucoup de plaisir là-bas. En revanche, j’ai vite déchanté lorsque je suis arrivé sur les courses WorldTour, comme le Tour de Catalogne, le Tour du Pays basque ou le Critérium du Dauphiné. Il y a un monde d’écart entre les courses WorldTour et les autres épreuves du calendrier. Alors je ne compare même pas avec les courses Espoirs disputées l’année dernière (sourires). J’ai vraiment morflé en 2013. Ça roule tellement vite, et le niveau d’ensemble est si élevé, que j’ai été en grosse difficulté les premiers mois. Cela dit, le fait d’avoir pu disputer ces courses m’a permis de prendre beaucoup de caisse, et d’expérience. Il fallait bien passer par là.

« IL M'A FALLU PLUS DE SIX MOIS POUR M'ADAPTER »

Outre le niveau des épreuves WorldTour, j’ai d’abord eu du mal à m’adapter à ma nouvelle vie. J’ai désormais un appartement vers Florence, comme plusieurs autres coureurs de l’équipe. Au début, je ne pouvais pas parler avec grand monde ici, à cause de la barrière de la langue. Le Michigan m’a vite manqué. Pour être honnête, il m’a fallu plus de six mois pour m’adapter. Le retour sur le continent nord-américain m’a fait beaucoup de bien. J’ai adoré disputer le Tour de l’Utah, le Tour du Colorado ou encore le Tour d’Alberta (au Canada, NDLR). Courir dans son pays, et ce pour la première fois en en tant que coureur professionnel, c’était très spécial, et vraiment cool (rires). Le Tour du Colorado a aussi été l’occasion pour moi de réaliser une première bonne performance chez les pros (5e du contre-la-montre). Même si je me savais en bonne forme, j’ai été surpris par mon résultat ce jour-là. J’ai pris beaucoup de confiance sur ce chrono, car j’ai vu que je pouvais rivaliser avec les plus grands coureurs. J’ai encore beaucoup de travail évidemment, mais je progresse.

« ME SPECIALISER DANS LES COURSES D'UNE SEMAINE »

Au-delà du travail réalisé pour mes coéquipiers tout au long de la saison, j’ai aussi su me montrer offensif. Une fois encore, c’est notamment durant la tournée nord-américaine que j’ai été le plus actif. Sûrement parce que j’avais à cœur de briller devant les miens. Je repense notamment à la difficile étape de Beaver Creek sur le Tour du Colorado, où j’ai réussi à accompagner le groupe de favoris pendant un long moment, avant d’aider au mieux Tejay (Van Garderen, vainqueur de l’épreuve, NDLR). C’est forcément plaisant et rassurant de se sentir au niveau. De manière générale, je suis de toute façon globalement satisfait de ma saison. Certes, je me n’attendais pas à ce que ce soit si dur, mais j’ai fini par trouver mon rythme. Je serai toujours membre de la BMC Racing Team l’an prochain. Dans un futur plus ou moins proche, j’aimerais pouvoir me spécialiser dans les courses d’une semaine, étant donné que je suis un spécialiste du contre-la-montre capable de bien figurer en montagne. En 2014, je continuerai sans doute d’aider les leaders de l’équipe sur les plus grandes courses du calendrier, avec pourquoi pas l’idée de jouer ma carte personnelle sur des épreuves de moindre importance. J’ai déjà hâte de débuter cette nouvelle saison ». 
 

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