Guillaume Blot : « J'avais du temps pour moi »
Depuis près d’un an et demi, il n’avait pas accroché de dossard. Après quatre années chez les professionnels (Cofidis puis Bretagne-Schuller), Guillaume Blot se retrouva sans contrat et avait choisi de mettre un terme à sa carrière cycliste à la fin 2012. L’envie est revenue à la fin de l’été dernier et c’est dans son ancien club l’USSA Pavilly Barentin qu’il a voulu faire son retour. Sixième de la première manche du Circuit des Plages Vendéennes, il a levé les bras dimanche à Venansault. Le coureur, qui fêtera ses 29 ans en mars prochain, revient pour www.directvelo.com sur son premier week-end de compétition et son premier bouquet.
DirectVélo : Pensais-tu pouvoir gagner dès le début de saison ?
Guillaume Blot : Je ne m’attendais pas à lever les bras aussi tôt. J’étais encore dans l’inconnu avant samedi même si je savais que j’avais bien travaillé à l’entraînement et que j’avais bien assimilé les charges. Mais je me suis souvent entraîné seul et je n’ai pas fait de séance de derrière scooter, alors c’était difficile de se jauger. Il fallait que je retrouve mes repères et des sensations au sein du peloton. J’ai été assez surpris de l’organisation des équipes. Cela court vraiment spécifiquement, lorsqu’une échappée part, derrière la réaction ne se fait pas attendre. Depuis que j’ai quitté le milieu amateur, cela a beaucoup évolué, ça s’est professionnalisé.
Comment s’est jouée ta victoire ?
En fait, Tomasz Olejnik était devant dans l’échappée et à 20 km de l’arrivée, le Team U Nantes Atlantique a choisi de faire une bordure. Nous sommes sortis dans un bon groupe à ce moment-là. Puis, il s’est scindé en deux. J’avais encore Kévin Lalouette et Tomasz avec moi, ils ont joué ma carte pour le sprint. C'était en légère montée, j’aime ce type d’arrivée.
« MA RECONVERSION EST ASSUREE »
Après presque un an et demi sans remonter sur le vélo, qu’est-ce qui t’a poussé à revenir dans le peloton amateur ?
En fait, l’idée a germé en septembre dernier. J’ai été contacté par une équipe amateur (dont il préfère taire le nom, NDLR) pour reprendre la compétition. Sur le coup j’étais surpris, je m’étais fait à l’idée que le vélo de haut niveau c’était terminé. Mais c’est vrai que ma reconversion étant assurée (il a des parts dans une société de holding en gestion de commerce, NDLR), j’avais du temps pour moi et pour aller m’entraîner. Alors je me suis laissé tenter par l’aventure. Avant tout, j’ai recontacté l’USSA Pavilly Barentin, Jackie Tiphaine et Laurent Genty. Je ne me revoyais pas recourir en amateur sans les prévenir. Nous sommes tombés rapidement sur un terrain d’entente et le fait qu’il repasse en DN1 m’a aussi permis de faire partie de leur projet je pense. J’ai recommencé à rouler fin septembre jusqu’au mois de novembre où j’ai fait une petite coupure. Ma reprise sérieuse a eu lieu mi-novembre. J’ai repris les bases du coureur cycliste. J’avais eu deux-trois indicateurs qui montraient que ça allait pas trop mal mais pas de là à gagner d’entrée.
Penses-tu déjà à repasser professionnel ?
Je n’ai pas l’intention de retourner chez les pros, après si l’occasion se présente je ne dirai peut-être pas non. Lorsque je n’ai pas été reconduit chez Bretagne-Séché Environnement, j’ai pris une claque. Je n’avais plus la foi pour retourner chez les amateurs. Le vélo c’est bien pour un certain temps. A un moment, il faut penser à son avenir. Le milieu pro reste bouché actuellement.
« UN ROLE DE CAPITAINE DE ROUTE »
Quels seront tes ambitions cette saison ?
J’ai un rôle de capitaine de route plutôt. On compte aussi sur mois pour remporter des victoires. Notre gros objectif de début de saison sera le Tour de Normandie. C’est un peu notre Tour de France à nous. Maintenant, nous devons continuer de constituer un groupe homogène, qui fonctionne et ensuite tout se passera bien.
Vas-tu au Grand Prix Souvenir Jean-Masse ce week-end pour la première manche de la Coupe de France DN1 ?
Non, je n’y ne vais pas. Je préfère continuer ma préparation sur le Circuit des Plages Vendéennes. Notre ambition n’est pas de la gagner, nous venons de remonter. Mais plus de bien y figurer, de faire la course sur cette épreuve.
Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com