Il devait participer à son second Championnat du Monde Juniors mais finalement, Rémy Rochas (La Motte-Servolex Cyclisme) a été contraint de déclarer forfait suite à sa chute survenue lors de la dernière journée du stage de préparation avec l’Equipe de France (lire ici). Forcément très déçu, le lauréat de la Classique des Alpes a pris le temps d’expliquer sa décision pour DirectVelo.com.  

« J’ai bien discuté avec Julien (Thollet, le sélectionneur) ces derniers jours. Je l’ai souvent eu au téléphone. J’ai réfléchi à toute cette situation, et j’ai finalement pris ma décision hier (mercredi). Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas m’entrainer convenablement. Je n’ai toujours pas pu faire une sortie sur la route par exemple. J’ai dû me contenter du home-trainer jusqu’à présent. Et puis, je savais aussi que Pierre (Idjouadiene) se tenait prêt et qu’il était en bonne forme. Je me suis également demandé à quoi j’allais servir si je me rendais à Ponferrada. J’avais peur d’aller là-bas et de ressentir une douleur en course. Si jamais j’allais au Championnat du Monde et que je devais abandonner en cours de route à cause d’une douleur au poignet, ça ne le ferait pas trop. Beaucoup de gens auraient sans doute pu demander des explications à Julien (Thollet) quant au fait que je sois sélectionné et pas un autre coureur en meilleure condition.

« J’ETAIS EN CONTACT AVEC PIERRE (IDJOUADIENE) »

Alors oui, j’aurais toujours pu tenter le coup. Après tout, il me restait encore dix jours pour revenir à un niveau convenable. Mais là aussi, ça aurait surtout été dix jours d’attente, faits de questions et de pression. Julien ne m’a pas forcé la main. Il m’a simplement invité à réfléchir, à bien peser le pour et le contre. J’étais également en contact avec Pierre. Il voulait savoir où j’en étais, comment je ressentais les choses. Il venait aux nouvelles. Il me disait aussi qu’il était prêt à me remplacer s’il le fallait, qu’il se sentait bien. C’est moi qui ai pris la décision finale. J’ai expliqué à Julien que je préférais laisser ma place à Pierre. C’était plus raisonnable.

« NE PAS TERMINER MA SAISON SUR CETTE MAUVAISE NOTE »

Désormais, je vais pouvoir prendre mon temps pour guérir. Je vais laisser le vélo de côté pendant quelques temps. J’ai quand même l’occasion de faire du sport avec la Fac. Ce matin par exemple, j’ai fait trois heures de course d’orientation en montagne. Cela me permet aussi de me changer les idées, de ne pas penser qu’au vélo et à ce forfait. J’espère quand même ne pas avoir à terminer ma saison sur cette mauvaise note. J’aimerais pouvoir disputer deux ou trois courses au mois d’octobre. Entre temps, je vais suivre les copains sur le Mondial. Je leur souhaite beaucoup de chance et un grand résultat. »

Crédit photo : Gwendolène Poisson