Silvan Dillier : « Pas facile de suivre des machines »
La BMC Racing Team a décroché, ce dimanche après-midi, le titre mondial lors du contre-la-montre par équipes de Ponferrada (Espagne). Parmi les six coureurs présents dans la formation américaine, on retrouve de grosses pointures mondiales comme Tejay Van Garderen ou Peter Velits, mais on note également la présence du néo-pro Silvan Dillier – 24 ans -, qui se souviendra sans doute longtemps de cette journée. "Je suis quand même un peu surpris d’être Champion du Monde avec l’équipe", avoue le coureur suisse pour DirectVelo.com. "Je savais que l’on était capable d’aller chercher une médaille, mais de là à décrocher le titre ! Une médaille d’or, c’est vraiment différent d’une médaille d’argent ou de bronze", explique celui qui avait remporté une étape du Tour de l’Avenir en 2012.
« NOUS AVIONS DEJA LES MEILLEURS TEMPS AVANT QU'IL NE PLEUVE »
"Le groupe était vraiment homogène aujourd’hui (dimanche). Tout le monde a donné son maximum. C’est sans doute la solution miracle pour gagner", explique celui qui avait remporté le classement général du Tour de Normandie l’an passé. "Je ne pense pas que la pluie ait pu changer le résultat. Avant qu’il ne pleuve pour les dernières équipes en fin de parcours, nous avions déjà les meilleurs temps intermédiaires", rappelle Silvan Dillier. "Mais c’est vrai que lorsque j’ai vu les images à la télé, avec les Orica-Green Edge et les Omega Pharma-Quick Step qui terminaient leur chrono sous la pluie, j’ai compris que c’était bon. Cela aurait été un miracle qu’ils soient plus rapides que nous dans de telles conditions météorologiques".
« JE NE SUIS PLUS UN JEUNE DE 20 ANS »
"Personnellement, je me sentais bien sur la première partie. Lorsque le parcours est devenu plus vallonné, j’ai commencé à souffrir un peu. J’ai quand même essayé de rester le plus longtemps possible avec le reste de l’équipe en prenant des relais. Et puis d’un coup, j’ai explosé sur la longue ligne droite avant la dernière bosse. Je suis quand même content de ma performance car c’est ma première année professionnelle et ce n’était vraiment pas facile de suivre les autres coureurs de l’équipe, qui sont vraiment des machines", relate Silvan Dillier. Troisième du Tour de Wallonie, plusieurs fois placé sur les routes du Tour de Suisse ou encore neuvième de la Classique d’Hambourg, Silvan Dillier semble avoir rapidement pris ses marques chez les pros. "C'est aussi et surtout que j’ai eu ma carte à jouer plusieurs fois cette année. En même temps, même si je suis néo-pro, j’ai quand même 24 ans déjà. Je ne suis plus un jeune de 20 ans! Mais cela dit, il n’était pas évident au départ que l’équipe me donne forcément ma chance. Or c’est le cas, et j’en suis très heureux".
Crédit photo : Marc Van Hecke - sportfoto.be