Avant le GP du Pays d'Aix, les ambitions des équipes (1/2)

Samedi, le Grand Prix du Pays d'Aix ouvrira la Coupe de France DN1. Avec la montée de l'Armée de Terre en Continentale, les cartes sont redistribuées (lire ici).
DirectVelo a interrogé les directeurs sportifs pour connaître l'état de forme de leur équipe et leurs ambitions.

Jean-Michel Bourgouin (AVC Aix-en-Provence) : « Une chance d’évoluer à la maison  »
“Nous n'avons pas eu des super résultats sur nos premières courses. Mais il n'y a rien d'inquiétant, nous avons fait la course.
Nous avons déjà frôlé la descente en Coupe de France, nous en avons tiré les leçons. Nous connaissons bien la Coupe de France, bien le circuit... J'ai évité de mettre la pression aux coureurs sur le fait d’évoluer à domicile. Nous prenons comme une chance d'évoluer à la maison. Nous avons cet avantage chaque année en février, avant d'aller souvent très loin.
La dernière bosse du circuit va changer la donne, ça sera difficile pour une équipe de s'organiser derrière. Le scénario est imprevisible, tout peut arriver. On pourrait même avoir un scénario comme au Grand Prix de Nogent-sur-Oise l'an dernier, où une échappée de six coureurs était allée au bout. Les équipes devront assumer la poursuite derrière une échappée tout en gardant des forces pour le final...
L'équipe s'est faite naturellement. Il y a même eu des discussions entre les coureurs. Deux d'entre-eux, qui étaient en balance, ont laissé leur place. Le groupe est homogène.
En début de Coupe de France, on espère la gagner. Puis en fonction des premiers résultats, on revoit les objectifs. C'est le même cas de figure que pour une course par étapes... “

Thibaut Macé (Vendée U) : « Chacun aura sa chance »
“Nous abordons la Coupe de France DN1 avec la même envie que les autres années. Nous conservons cet objectif collectif. Nous sommes plutôt satisfaits de nos trois premières manches sur les Plages Vendéennes. Fabien Grellier s'est imposé mardi, c'est important pour le Vendée U mais pas uniquement car cette victoire arrive avant la première Coupe de France.
Pour la 3e année de suite, la première manche a lieu très tôt dans la saison. Ça ne change pas forcément la préparation car nous comptons avoir nos coureurs en forme en fin de saison... Ils n'arrivent donc pas à 100 % au Grand Prix du Pays d'Aix. Nous alignons sept coureurs compétitifs, chacun aura sa chance. Ils le savent.”

Pascal Carlot (CC Nogent-sur-Oise) : « Nous sommes un peu dans l’inconnu »
"Nous sommes à peu près satisfaits de nos premières courses. Il y a eu une 2e place et une victoire avec le même coureur (Marc Fournier). Les coureurs n'étaient pas dans l'allure, mardi, mais c'est normal puisque c'était le 3e jour de course de rang. L'objectif est ce Grand Prix du Pays d'Aix. Un coureur comme Benoît Daeninck s'est préparé pour ça lors des courses effectuées. Le groupe est homogène, nous avons un bon collectif. La mayonnaise a bien pris notamment grâce à notre stage en Espagne. Des équipes savent où elles vont en Coupe de France, nous, nous sommes un peu dans l'inconnu.
La météo aura un rôle important. Ils annoncent de la pluie vers la mi-course, et une température de 6-7°C. Il faudrait que ça se maintienne dans les deux premières heures. Nous avons reconnu le second circuit, ça sera dur. A mon avis, cette course peut être un beau chantier."

Jean-Philippe Yon (VC Rouen 76) : « Il faudra passer la dernière heure »
“Le parcours du Grand Prix du Pays d'Aix n'est pas fait pour un pur grimpeur. Il avantage les coureurs en forme. Il y a 164 kilomètres, ça fait beaucoup pour une course du mois dé février. Il faudra passer la dernière heure. Nous avons 3-4 cartouches pour ce type de parcours. Je pense à Risto Raid, Dylan Kowalski, Benoît Poitevin voire Mickaël Plantureux. Si ça arrive au sprint, nous avons le jeune Adrien Carpentier qui est déjà pas mal. Nous ne sommes pas les favoris, nous ne sommes pas Pro Immo Nicolas Roux, mais nous avons quoi jouer les troubles-fêtes. Hélas, nous avons eu un hiver difficile. Les quinze jours avant le stage ont été compliqués avec la neige, la flotte, le verglas...“

Stéphane Bauchaud (Océane Top 16) : « Personne ne peut faire l’impasse sur une manche »
“Sur nos trois premières courses, à l'Essor Basque, nous n'avons rien fait d'extraordinaire mais ça s'est bien passé. Il y a une bonne dynamique de groupe même si ça ne se voit pas encore dans les classements. C'est encore un peu désordonné en course mais le groupe est jeune. Dans les intentions, c'est parfait.
Nous n'avons pas marqué de points ces deux dernières années sur la première Coupe de France. Derrière, nous avons remporté des manches. Mais il n'y aura pas toujours des victoires... Il faudrait donc réussir à marquer des points sur toutes les manches. L'objectif est de terminer entre la 5e et 10e position. Il ne faut pas être hypocrite, c'est le fil conducteur de tous les clubs. Personne ne peut se permettre de faire l'impasse sur une manche.
Mathias Le Turnier, qui est Espoir 2e année, peut marquer des points. Nous avons recruté des coureurs capables de s'illustrer en Coupe de France, comme Mickaël Guichard et Alexandre Delétang.”   

Sébastien Cottier (Team U Nantes Atlantique) : « Tous les feux sont au vert »
“L’équipe se porte bien. Chacun a bien travaillé cet hiver et pendant le stage en Espagne, tous les feux sont au vert. La Coupe de France est notre fil rouge. Il est important de bien commencer car un bon démarrage est intéressant pour motiver les coureurs. De plus, les points perdus au départ sont toujours très durs à rattraper par la suite.”

Laurent Pillon (ESEG Douai-Origine Cycles) : « L’équipe est meilleure que l’an dernier »
“Nous sommes mieux que l’an dernier à la même époque, même si nous avons eu du mauvais temps. L’équipe est meilleure que l’an dernier. Notre collectif est meilleur. Par exemple, l’an dernier nous étions dominés aux Boucles du Haut-Var ce qui n’est pas le cas cette année.
Mais elle est encore très jeune. A Aix, je vais aligner Anthony Kuentz qui sort des Juniors. Mes deux Belges (Matthias Legley et Niels Nachtergaele) peuvent rentrer dans les points. Nous ferons le maximum en tout cas.
Chez les adversaires, Team Pro Immo et Blagnac sont sur leur petit nuage actuellement mais attention à Guillaume Bonnet, ce sera un client pour l’arrivée.”

David Escudé (GSC Blagnac Vélo Sport 31) : « Les trois premières manches, les plus importantes »
“Notre préparation hivernale (trois stages) et notre début de saison (une victoire et des places d’honneur à l’Essor Basque) montrent que l’on peut avoir quelques arguments. Mais pour une première année en DN1, nous n’avons pas l’ambition de rivaliser avec les plus gros clubs. Les trois premières manches seront les plus importantes pour nous, car par la suite nous devrons aligner notre équipe sur d’autres belles épreuves. Samedi, nous avons au moins cinq coureurs capables de marquer les points. Romain Campistrous sera notre leader et Jon Larrinaga une autre pièce maîtresse pour ce genre de circuit.”

Denis Repérant (SCO Dijon) : « Tracé usant en début de saison »
“La course est un peu longue pour un début de saison. On comptera une heure d’effort en plus par rapport au week-end de reprise. Ce tracé est usant, propice à une échappée ou à un sprint en peloton réduit. Ce profil pourrait convenir à des coureurs comme Julien Bernard et Alexandre Gaspari dans notre effectif. L’idéal serait de placer trois de nos coureurs dans les 30 premiers. Mais nous ne sentons pas de pression particulière. Nous en sommes à peine au commencement…”

Jean-Philippe Duracka (Team Pro Immo Nicolas Roux) : « Bien physiquement et moralement »
“Nous sommes très bien physiquement et moralement. Gagner trois courses nous rassure avant le Grand Prix du Pays d’Aix. Nous allons être surveillés mais nous ne seront pas tout seul. Et il vaut mieux être surveillé que de ne pas faire peur du tout. Mais une Coupe de France, c’est toujours spécial, surtout qu’ils annoncent un peu de pluie. Nous y allons pour marquer le maximum de points et concrétiser notre début de saison.”

Crédit photo : Estelle Le Presse - www.photosestelle.fr
 

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