Antoine Gaudillat (AS Corbeil-Essonne) associé à son père Alain Gaudillat est devenu ce samedi soir Champion de France de demi-fond sur le vélodrome Lucien Lemonnier de Châteaubriant (Loire-Atlantique). Il succède au palmarès à Emilien Clère (Guidon Chalettois). DirectVelo.com a recueilli les réactions des protagonistes.

Antoine Gaudillat (AS Corbeil-Essonne)
Champion de France de demi-fond
« Ce titre j'en rêve depuis que j'ai débuté dans le demi-fond mais j'y pensait vraiment depuis l'an dernier où j'ai commencé à travailler le demi-fond. Quand Emilien [Clère] a voulu me doubler en début de course, j'ai tout donné car je savais que s'il passait c'était fini pour moi. Je me suis même fait décoller du rouleau de la moto mais je n'ai surtout pas demandé à mon entraineur de ralentir car sinon Emilien passait. C'était le moment le plus dur de la finale.
A ce moment, Christopher Gamez était encore pas mal. A 70 tours de l'arrivée  [sur 200, NDLR], quand j'ai commencé à le voir devant moi, je me suis rassuré. Mais quand on double un attardé, on prend beaucoup de vent, il faut rester concentré jusquau bout.
J'espère que ce titre va m'aider à décrocher quelques invitations sur des courses de demi-fond. »

Christopher Gamez (OC Val d'Oise)
2e
« Antoine était au-dessus. Au départ, j'ai fait confiance à mon pilote pour gérer la tactique. Avec le tirage au chapeau des positions de départ, je suis 4e, ça joue beaucoup car j'ai mis du temps à doubler les coureurs. Si l'ordre de départ avait été fait au temps des séries, je serais parti en tête mais c'est comme ça.
Je n'avais pas de pression car je n'étais pas attendu. Mais j'aime bien la pression. L'an dernier je fait 4e, cette année 2e. Je suis content.
Je travaille chez Décathlon. Vendreid j'ai terminé à 20h après trois grosses journées. J'ai eu le temps de rouler 30 minutes hier soir. Je suis parti en voiture en famille ce matin. Sur la route, j'ai donné le biberon à ma fille dans la voiture pour ne pas arriver trop tard.
J'ai déjà eu plusieurs titres de Champion d'Ile-de-France sur piste ou sur route. J'ai notamment été Champion d'Ile-de-France de l'Américaine avec Kévin Réza. Je devais passer pro à 21 ans en Espagne mais je me suis fracturé le bassin. J'ai côtoyé Tony Gallopin, Yoann Offredo, Stéphane Rossetto. Mais je n'ai pas de regrets sur ma carrière.
J'ai découvert le demi-fond grâce à Emilien Clère qui m'a poussé et qui m'a prêté son vélo l'an dernier. Maintentant je suis dans cette discipline, j'y reste ! »

Kévin Fouache (Team U Nantes Atlantique)
3e
« Je suis allé au bout de moi-même. Je n'ai jamais été comme ça. Les 30 derniers tours, j'étais à fond. J'espérais la 2e place, je me battais avec moi-même. J'ai eu une période où j'était vraiment bien entre le 50e et le 150e tour. Nous avons joué la carte de la sagesse avec mon entraîneur. Quand Emilien Clère m'a repris un tour à 30 tours de l'arrivée, je me suis dit qu'il fallait s'accrocher car il pouvait me redoubler une fois encore et prendre ma 3e place.
A l'arrivée, je ne pouvais plus marcher. C'est une question d'habitude, paraît-il... »

Emilien Clère (Guidon Chalettois)
4e
« Ce n'était pas mon jour. J'ai eu un mauvais tirage au sort en finale qui m'a fait partir de derrière. Quand je suis remonté en 2e  position, ça allait. Mais nous avons fait l'erreur de vouloir passer Antoine [Gaudillat] tout de suite.
Le tirage au sort pour l'ordre de départ, ce n'est pas "top" même si je comprends que c'est pour mettre un peu plus de piment. Avant c'était en fonction des temps des séries. D'ailleurs en qualification, vu que les temps ne comptaient pas, je n'ai pas forcé.
Pas de bol, je n'ai eu mon maillot que six mois sur le dos. C'est toujours galère pour trouver des courses. J'espère maintenant faire le Championnat d'Europe. »

Crédit photo : DirectVelo.com