David Cherbonnet aperçoit le bout du tunnel
David Cherbonnet n’a pas été gâté pour ses débuts chez les professionnels. Victime de trois chutes depuis le début de saison, le pensionnaire de l’équipe de l’Armée de Terre enchaine les galères depuis l’Etoile de Bessèges (2.1), au mois de février. ‘‘C’était ma première course pro. Et je suis tombé une première fois là-bas’’, explique le vice–Champion de France Espoirs pour DirectVelo.com. Bien qu’il ne soit ‘‘pas un coureur du début de saison’’, celui qui vient de fêter ses 22 ans a rapidement su rebondir en jouant les premiers rôles sur l’Essor basque, en aidant par exemple son coéquipier Jordan Levasseur à remporter le Trophée de l’Essor tout en allant chercher un accessit (7e). Mais c’était sans compter sur une nouvelle chute sur la Classic Sud-Ardèche (1.1) fin février. ‘‘C’était une chute assez violente. Je suis tombé tout seul, dans la descente de la principale bosse du circuit, et j’ai terminé ma course dans le ravin. Je suis tombé sur les cailloux. Sur le coup, je n’étais pas vraiment abimé’’.
Cette chute sera pourtant lourde de conséquences ‘‘J’ai rapidement ressenti de très fortes douleurs au niveau de mon dos et je me suis également retrouvé bloqué au niveau des cervicales’’. Malgré cette souffrance, David Cherbonnet décide de prendre le départ de différentes courses professionnelles fin mars, comme Cholet-Pays de Loire, la Classica Corsica ou la Route Adélie de Vitré. Des courses qu’il tient à terminer, ‘‘mais très loin des meilleurs’’, modère-t-il. Au courage, l’ancien coureur du VC Pays de Loudéac continue de courir en avril puis en mai, malgré de fortes douleurs. Mais le voilà qui chute une troisième fois sur ses routes du Tour de Bretagne (2.2). Cette fois, c'en est de trop pour David Cherbonnet, qui doit observer une longue période de repos à un moment de l’année où il est d’ordinaire à l’aise. ‘‘Après le Tour de Bretagne, j’ai dû me contenter de 40 minutes de home-trainer tous les jours, pendant un mois. J’ai même dû couper totalement pendant quelques jours’’.
LE CHAMPIONNAT DE FRANCE ESPOIRS EN POINT DE MIRE
David Cherbonnet n’a donc plus épinglé le moindre dossard depuis la fin avril, mais cela ne saurait tarder. ‘‘Je sens une amélioration au niveau de mon dos depuis quelques jours. J’ai pu reprendre les sorties d’entrainement. J’ai même fait trois, quatre, puis cinq heures de vélo cette semaine’’, se réjouit celui qui est – depuis sa chute à Bessèges – suivi par un kiné, avec des séances de mésothérapie et de piscine pour remuscler son dos.
Homme de Championnats, notamment Champion de France Universitaire, vice-Champion de France Espoirs et 6e du Championnat de France Amateurs en 2014, David Cherbonnet n’a qu’une date en tête ; celle du 25 août prochain. ‘‘Je veux être compétitif sur ce Championnat de France Espoirs, du moins, si la forme me le permet. Mais ça ne me fait pas peur’’. Entre temps, il aura un premier test à l’occasion du Challenge d’Or, au cours duquel il pourra disputer deux manches pour son retour à la compétition, fin juillet.
Le hic ? ‘‘L’Armée de Terre ne m’a pas aligné sur la moindre autre course jusqu’au Championnat. Pas de Tour Alsace, ni de Polynormande, ni de Tour de l’Ain… je comprends la décision des dirigeants. Et je ne suis pas le seul déçu. Il n’y a pas de places pour tout le monde, mais c’est vrai que je vais devoir me débrouiller tout seul pour préparer le France Espoirs’’. Pour autant, David Cherbonnet semble (enfin) apercevoir le bout du tunnel, et reste ultra-motivé à l’idée de rattraper tout le temps perdu ces derniers mois. ‘‘Je me suis donné tellement de mal pour passer pro. Et jusqu’à présent, je n’ai pas pu défendre mes chances. Mentalement, c’est dur mais je vais continuer de me battre’’.
Crédit photo : Camille Nicol - Camille Nicol Pictures