Marc Fournier est devenu Champion d'Europe Espoir de poursuite individuelle, le 14 juillet dernier, à Athènes. Le coureur du CC Nogent-sur-Oise s'est consacré pendant un mois et demi à la piste. "Après un bon début de saison sur route [deux victoires en Coupe de France NDLR], je n'avais pas la pression du résultat. Je suis arrivé au top de ma forme à Athènes." Alors qu'il s'accorde une semaine de coupure avant de reprendre la route, avec le Championnat de France Espois en ligne de mire, le futur stagiaire de la FDJ revient sur sa semaine grecque pour DirectVelo.

LA POURSUITE INDIVIDUELLE : CHAMPION D'EUROPE

« J'ai surtout préparé la poursuite par équipes. J'ai fait peu d'efforts en individuel hormis du départ lancé. Mais ce n'est pas pareil, on n'a pas le départ dans les jambes. Je partais pour un top 5, voir un podium mais je ne me voyais pas Champion d'Europe.
En série je réalise 4'21" alors que mon record personnel était de 4'30". Je m'attendais au mieux à 4'25".
En finale, je me retrouve face au Suisse Tom Bohli qui avait coincé dans le dernier kilomètre de sa série. Il part très vite pour me rejoindre. Il revient à 25m de moi. Steven Henry [l'entraîneur national NDLR] m'a bien géré. Je n'ai pas voulu accélérer d'un coup. Je relance sur 2 tours et demi et je le rattrape à 2,5 km. (*)

LA POURSUITE PAR EQUIPES : 4e

Une déception ? Oui et non. Nous avons fait ce qu'il fallait faire. Nous réalisons un bon temps pour des Espoirs (4'04"513). Nous sommes tombés sur plus forts que nous, il n'y a pas à regretter.
De mon côté, j'ai progressé en technique grâce aux regroupements de l'équipe de France et à mon travail. Je sais que ça m'a un peu coûté ma place en équipe de France l'an dernier. Je veux continuer de progresser dans cette discipline car les J.O. m'attirent. 

COURSE AUX POINTS : 11e

J'ai fait une erreur de braquet. En qualification, j'ai 54x15, je trouve ça trop petit. En plus, je passe à l'arrachée 12e sur 12 qualifié et ex-aequo avec les 13e et 14e. J'ai eu peur. Pour la finale, je choisis le 52x14 en me disant "ça passe ou ça casse." Je me sens fort au début [il gagne le premier classement] mais ensuite, j'ai un gros coup de moins bien entre le 60e et le 110e tour. Je réussis à remettre en route pour prendre un tour, tout seul.
Je n'ai pas de regret sur cette course. J'avais moins de pression grâce à mon titre en individuel et j'ai voulu tenter quelque chose. Je manquais aussi un peu de fraîcheur par rapport à ceux qui n'avaient pas fait la poursuite. Mais c'était mon choix, j'ai insisté pour participer à la course aux points. Et le point positif, c'est que je saurai à l'avenir quel braquet me convient. 

AMERICAINE : 7e

Avec Louis Pijourlet, nous avons vite retrouvé nos automatismes (lire ici) en qualifications où nous nous classons 4e.
En finale la consigne est d'attaquer dès le début. Nous avons mis 20 tours pour prendre un tour et 80 pour nous replacer et récupérer. A 20 tours de l'arrivée, nous sommes toujours Champions d'Europe quand les Suisses [Théry Schir et Frank Pasche NDLR] attaquent. Louis n'y va pas tout de suite et quand il me passe le relais je suis trop loin et un peu sec.
Nous avons tenté, nous avons tout fait comme on nous avait dit de faire. Je n'ai aucun regret même si c'est encore un titre qui m'échappe. »

(*) : Il succède à Stefan Küng qui est remonté sur son vélo début juillet dans le cadre de sa rééducation six semaines après sa chute au dernier Giro.

Crédit photo : uec.ch