Laurens De Plus attendra les trois dernières étapes
Depuis des semaines, il a la tête au Tour de l'Avenir. Deuxième de la Ronde de l'Isard, deuxième du Tour du Val d'Aoste, quatrième de la Course de la Paix, sixième du Tour Alsace. Avec de telles lignes de palmarès, il s'impose forcément parmi les hommes à suivre du prochain Tour de l'Avenir. Malgré son jeune âge (il aura vingt ans en septembre prochain), Laurens De Plus endossera le rôle de meneur de la Belgique. DirectVelo a rencontré l'Espoir deuxième année de Lotto-Soudal à quelques jours du Tour de l'Avenir qui débutera dimanche.
DirectVelo : Impatience ? Nervosité ? Pression ? Quel sentiment te traverse à quelques jours du grand départ ?
Laurens De Plus : De la pression, certainement pas. Ma saison est plus que réussie, mais pour moi, le Tour de l'Avenir reste un rendez-vous crucial. C'est d'une part une belle épreuve, mais aussi l'occasion pour moi de montrer ce que je vaux, de faire mes preuves.
Tu as donc l'indice de confiance au maximum ?
Nous avons une belle équipe, très complète. L'ambiance y est excellente et l'entente avec le sélectionneur national est géniale. Donc tout est positif.
PAS DE STAGE POUR LA PREMIERE FOIS
Ta dernière sortie fut les Championnats d'Europe, début août. Où te situes-tu dix jours plus tard ?
Aux Europe, je me sentais très fort mais le circuit ne me convenait pas. Depuis, j'ai pris un peu de repos, et je suis reparti m'entrainer dans les Ardennes. Mais c'est la première fois que je ne pars pas en stage en altitude avant un grand objectif. Je suis curieux de voir comment mon corps va réagir. Je me sens frais. Mes sensations à l'entrainement sont excellentes, donc je suis convaincu que c'était le bon choix.
Débarquer pour la première fois sur un Tour de l'Avenir dans un rôle de leader, n'est-ce pas angoissant ?
Non, je n'ai pas peur. Au Tour du Val d'Aoste, j'ai déjà accompli sept jours de course intenses, en montagne. Ici, on débutera par quelques jours de plat, donc ça devrait être moins usant. Puis je suis habitué à être protégé sur ce genre de courses. Ce n'est pas nouveau pour moi.
LES TROIS DERNIERES ETAPES
Tu n'es pas parti en stage lors des derniers jours mais début juillet, tu t'es rendu dans les Alpes. Tu en as profité pour reconnaitre certaines étapes ?
C'est vrai, avant le Tour du Val d'Aoste, j'ai reconnu certains cols. Naturellement, je n'ai pas fait le parcours de toutes les étapes de montagne. Mais j'ai notamment escaladé le Cormet de Roselend, la Croix de Fer, ...
Tu as coché une étape en particulier ?
Non, pas vraiment. Les trois dernières étapes sont les plus dures. C'est là que je pourrai faire la différence si j'en suis capable. Pour moi, plus c'est usant, mieux c'est. La dernière étape, même si elle n'est longue que de 90 kilomètres, est intense et va permettre de créer des écarts.
TOP CINQ VOIRE PODIUM
La victoire finale, tu y penses ?
Forcément, oui, j'y crois. Maintenant, je ne dis pas que je vais gagner. Robert Power, mon principal concurrent sera absent. C'est une bonne chose pour moi. Je tenterai le maximum pour gagner, mais tout devra se goupiller. Un top cinq voire un podium me satisferaient déjà.
Power absent, qui pointes-tu parmi tes principaux concurrents ?
La Colombie avec Contreras et Henao sera redoutable. Henao roule chez Sky et a déjà disputé le Giro. C'est un peu problématique mais si tu veux passer plus haut, tu dois pouvoir lutter contre lui. J'attends aussi une forte équipe italienne, avec Petilli qui m'a battu à l'Isard. Et les Pays-Bas avec Oomen et Van der Poel.
Crédit photo : Freddy Guérin - DirectVelo.com