Le Mont-Saint-Aubert a tout pour devenir classique

Un prologue au Mont-Saint-Aubert n'était pas une nouveauté pour l'organisation du Royal Cazeau Pédale de Templeuve.En effet, l'équipe réunie autour de Louis Cousaert avait organisé un contre-la-montre en 1988 entre Kain et Mont Saint-Aubert sur une distance totale de 5 kilomètres.
Pour sa 75e édition, les organisateurs ont donc ajouté le prologue au Mont Saint-Aubert, célèbre montée du Tournaisis, culminant à 147 mètres d'altitude, avec des passages avoisinants les 15%.
"Nous avons eu droit à un superbe spectacle aujourd'hui avec les images télévisées. De plus, le soleil était de la partie. Il y a certes des écarts, mais la course n'est pas terminée", affirme Louis Cousaert, organisateur de l'épreuve, à Directvelo.

Cet avis est contre-balancé par celui de Thierry Marichal, directeur sportif de la formation suisse IAM Cycling, qui a placé trois coureurs dans le Top 5 du prologue. "Je crains malheureusement que le classement général soit déjà dans une tournure définitive. Quand on sait par le passé que cette épreuve se joue déjà aux secondes de bonification et vu les écarts du jour, je pense que déloger Alexis Gougeard ne sera pas évident", souligne l'ex-coureur originaire de Leuze-en-Hainaut. "Toutefois, je pense que les coureurs ont apprécié le parcours proposé. Cela change clairement l'approche de cette course. Personnellement, je ne pense pas que je le placerai chaque année. Une année sur deux serait, pourquoi pas, une bonne chose et je le situerai peut-être à un autre moment de la semaine", propose Thierry Marichal.

Selon Louis Cousaert, la présence du Mont-Saint-Aubert a modifié le plateau habituel de l'Eurométropole Tour. "Cette année, je remarque que les sprinteurs de haut vol sont moins présents. Les différentes formations ont clairement aligné des coureurs capables de jouer un classement général. J'ai toujours considéré qu'il n'y avait pas assez de contre-la-montre sur les courses par étapes. Peut-être que le Mont-Saint-Aubert reviendra dans un futur proche."

Pour Jens Debusschere (Lotto-Soudal), le coup de coeur fut immédiat. "Je connaissais la Croix Jubaru que nous empruntons systématiquement chaque année le dimanche, mais j'ai découvert ce versant. Je le trouve vraiment intéressant. L'avant-dernier virage serré à droite n'est pas évident. Les derniers mètres sont vraiment redoutables. Cette difficulté me fait penser un peu à la Côte du Trieu. Je verrai très bien une course d'un jour terminer ici au sommet.  Ce genre d'arrivée pourrait très clairement convenir à un Philippe Gilbert", conclut le vainqueur de l'Omloop van het Houtland.

 

Crédit photo: James Odvart - www.directvelo.com
 

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