Rémy Rochas adore le profil des courses italiennes
Rémy Rochas a clôturé sa première saison Espoirs sur les routes italiennes détrempées du Tour de Lombardie (1.2U). "Une échappée de treize coureurs est partie dès le départ et les meilleurs d'entre eux se sont joués la victoire", raconte le coureur de Chambéry CF à DirectVelo.com. Malgré une chute et des problèmes mécaniques au pied de la Madonna del Ghisallo, il parvient à se détacher avec quelques coureurs dans la dernière difficulté pour venir se disputer la 7e place. Au final, il termine 12e comme quatre jours avant à la Ruota d'Oro (1.2U).
En effet, le coureur de 19 ans a pris l'habitude de traverser les Alpes avec ses équipiers de Chambéry CF. "J'ai participé à cinq courses d'un jour en Italie cette année, quatre 1.2U et une course Elite quelques jours avant la Ruota d'Oro, Milan-Rapallo (8e)", rappelle-t-il. Il a ainsi pu mesurer les différences dans la manière de courir des deux côtés des Alpes. "En Italie, il y a souvent des équipes Continentales et un plateau relevé. Très souvent des équipes contrôlent complètement la course dès le premier kilomètre. Au Trofeo Piva et au Giro del Belvedere, les grandes équipes laissaient partir une échappée peu dangereuse pour leur laisser 3 à 4 minutes. Ils courent à la façon des professionnels alors qu'en France, il arrive très souvent que ça bataille très dur d'entrée pour tout le monde", estime le Chambérien. Mais entre les deux façons de courir, il ne veut pas choisir. "En France, on prend beaucoup de rythme et de changements d'allure, alors qu'en Italie, les gros changements de rythme sont moins nombreux, mais ils sont très très intenses ! On gagne beaucoup de force sur les fins de course en Italie."
Le vainqueur du Tour de la CABA (lire ici) aime aussi beaucoup le profil des courses italiennes. "La plupart des courses sont très dures, avec des bosses souvent très raides, c'est vraiment ce que j'adore, comme à Liège-Bastogne-Liège, apprécie-t-il. La plupart des difficultés sont réparties dans le final, ce qui permet d'ouvrir deux courses dans la course. Ça frotte beaucoup !" Il a retrouvé ce type de profil sur la Ruota d'Oro où "il y a toujours des bosses qui reviennent avec de forts pourcentages." Après être revenu sur la tête avec son coéquipier Benoît Cosnefroy, il bascule au sommet de la dernière difficulté avec quatre coureurs des deux meilleurs équipes amateurs d'Italie la Zalf et la Colpack. "Malheureusement, je ne me suis pas très bien entendu avec un de ces coureurs avec lequel je me fais reprendre par le contre", regrette Rémy Rochas qui se classe donc 12e à l'arrivée.
L'ancien vainqueur de la Classique des Alpes dresse un bilan positif de sa campagne d'Italie. "J'ai beaucoup appris sur mes trois dernières courses en Italie. Je suis un peu déçu de ne pas avoir pu accrocher de meilleures places et notamment un podium qui m'aurait fait grand bien. Mais j'ai vraiment senti que j'étais très bien revenu sur cette fin de saison où j'ai pu prendre beaucoup de plaisir", se satisfait le 2e du Challenge BBB-DirectVelo des 19 ans.
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