Thollet : « Si on peut faire douter les adversaires... »

L'Equipe de France Juniors a dominé ce samedi la manche de Coupe du Monde de cyclo-cross de Heusden-Zolder (Belgique) - lire ici. De bon augure alors que le Championnat du Monde aura lieu fin janvier sur le même circuit. DirectVelo.com a fait le point avec le sélectionneur national, Julien Thollet.

DirectVelo.com : Que t'inspire la domination de la France sur la course Juniors ?
Julien Thollet : C'est un excellent résultat pour le groupe Juniors. C'est le circuit du Mondial, donc comme je leur ai dit vendredi soir : il fallait prendre des repères sur le circuit qui a légèrement évolué par rapport à l'an passé. Et tactiquement : je préférais qu'ils marquent les esprits et se rassurent sur ce circuit. Du coup, certains disent qu'on aura le statut de favori, mais pourquoi pas ? On a montré qu'on est là. A trois, on a mis la pression sur le duo de devant (Jappe Jaspers et Jens Dekker, NDLR) qui se sont accrochés dans les barrières, donc la situation a tourné en notre faveur. Tanguy Turgis était très fort, et Thomas Bonnet a saisi l'opportunité juste avant l'arrivée : c'est très bien.

« METTRE NOS COUREURS EN CONFIANCE »

Le Championnat du Monde est dans un peu plus d'un mois... N'est-ce pas trop tôt ?
Je pars du principe de mettre nos coureurs en confiance. Peut-être que les conditions vont complètement évoluer. Aujourd'hui (samedi), c'était sec. Il n'y avait pas besoin de changer de vélo. Mais il est bien de se rassurer à un mois de l’événement majeur de la saison. Les Juniors montrent qu'ils sont là. Si on peut faire douter les adversaires, il faut en profiter. C'est rassurant, surtout chez les jeunes car le Mondial reste particulier. Ils arriveront dans un environnement qu'ils connaissent. Pour certains, c'est la 2e année qu'ils viennent.

Que penses-tu de la course des Espoirs ?
Il est dommage que Clément Russo ne prenne pas la tête en Coupe du Monde, mais Iserbyt a tellement d'avance que même si aujourd'hui il ne termine pas (chute et abandon, mais pas de blessure, NDLR), ce n'était pas possible de le passer. Cela se resserre en tête, mais ils sont à leur place. Clément est parti fort vite. Il a ensuite chuté. A la fin, il s'est repris. C'est satisfaisant.  

« NOUS SOMMES CAPABLES DE LES BATTRE »

Quelle est la suite du programme ?
On aurait voulu programmer un stage ici-même, mais on n'a pas eu les autorisations pour rouler sur le circuit dimanche et lundi. C'est dommage, on aurait pu compléter la préparation pour le Mondial. Maintenant, ce sera la Coupe de France ce mercredi à Flamanville (Manche). Puis il y aura le Championnat de France, un stage d'une semaine : trois jours à Besançon puis trois jours à Lignières. On aura à cœur de briller sur la Coupe du Monde car on sera à la maison. Francis Mourey et Steve Chainel, en Elite, seront au stage. On essaye de créer un vrai groupe France.
Puis il y a la manche de Hoogerheide, et on viendra tout de suite en Belgique. Le Mondial est un événement majeur. Il est difficile de lutter sur toute les manches de la Coupe du monde. La Belgique et les Pays-Bas dominent, mais sur un jour, nous sommes capables de les battre.

Il y a donc de quoi être optimiste ?
Pour l'instant, c'est bien. Maintenant, il faut gérer la pression. Les jeunes sont bien dans leurs baskets. Il reste cinq semaines : c'est dans longtemps. Seul le Mondial nous dira si nous avons réussi mais nous avons essayé de gérer après la manche de Coxyde, le 22 novembre, pour garder de la fraîcheur pour janvier. C'est un long mois avec beaucoup d'épreuves de Coupe du Monde. Il faut pouvoir augmenter la charge de travail. Nos coureurs ont moins de compétitions que les Belges et les Néerlandais dans les jambes. Nous savons que ça joue en notre faveur en janvier, car nous serons moins fatigués.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

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