Nouveauté du Grand Prix La Marseillaise 2016, disputé dimanche 31 janvier, la Route des Crêtes (lire ici). Le peloton de la première manche de la Coupe de France-PMU découvrira cette ascension qui part du niveau de la mer et du centre-ville de La Ciotat. Elle monte sèchement jusqu’au Cap Canaille à 363 mètres d’altitude en à peine 4 km. "C’est assez raide même si on la monte par le côté le moins difficile", précise Rémy Di Grégorio qui s’attend à voir les meilleurs grimpeurs passer à l’attaque dans l’avant dernière côte du parcours.

IMPOSSIBLE DE REVENIR SI L’ON PETE DANS LES CRETES

Pour atteindre ce fameux cap Canaille que l’on aperçoit depuis le port de Cassis, il faut lutter avec des pourcentages supérieurs à 10% par endroit. Les sprinters décrochés dans le col de l’Espigoulier qui parvenaient à « rentrer » avant le col de la Gineste, risquent de s’y briser les dents. "Dès le pied, on attaque avec une longue ligne droite assez dure. La route est étroite donc le placement sera important", précise Anthony Maldonado, le sprinter de HP BTP-Auber 93 qui habite non loin de là. "Il faudra tenir compte du vent qui peut être de face dans la montée mais je n’imagine pas plus de 30 coureurs au sommet", prévient le grimpeur marseillais.

Sommet est un bien grand mot car après la côte, les coureurs enchainent avec le plateau qui serpente sur les bords des falaises de Soubeyran, les plus hautes de France à 394 m d'altitude. Les coureurs ne pourront pas admirer le panorama à 180° sur le port Cassidain, avec ses calanques marseillaises d’un côté et La Ciotat, dernière ville avant les côtes varoises de l’autre.

L’ESPIGOULIER ESCAMOTE, LA GINESTE DECISIVE

Cette ascension écrèmera le peloton suivi par une descente très raide (20%) qui plonge vers Cassis, avant de tout de suite remonter la Gineste. "L’enchaînement va se faire très vite et la Gineste devrait faire plus de sélection que les années précédentes", estime Di Grégorio. "Je pense que l’on ne pourra pas revenir sur les premiers si l’on a pété dans les Crêtes", continue Maldonado. "Il va falloir s’accrocher".

Possible conséquence de ce durcissement du parcours, l’ascension du massif de la Sainte Baume par le col de l’Espigoulier pourrait être escamotée par les meilleurs grimpeurs. "Le sommet est assez loin de l’arrivée. Je pense que les favoris se réserveront pour la Route des Crêtes", avance Di Grégorio. "Il devrait y avoir moins de dégâts que lors des précédentes éditions".

Le temps des sprints avec une bonne cinquantaine d’unités sur le boulevard Michelet pourrait être révolu. Les audacieux qui profitaient de la Gineste pour s’échapper et voyaient leurs espoirs s’envoler à 500 mètres de la ligne d’arrivée tenteront d’inverser la tendance ce dimanche. Surtout si Thibaut Pinot ou Romain Bardet voire Tony  Gallopin décidaient de se tester dans la somptueuse Route des Crêtes.

Le Grand Prix la Marseillaise sera à suire en direct intégral sur www.directvelo.com.

Crédit photo : Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com