Geoffrey Bouchard : « Une libération »
Après des mois de galères, où il a été éloigné des pelotons, Geoffrey Bouchard a gagné samedi dernier le Tour du Pays Saint-Pourcinois. "Nous sommes arrivés au sprint, à trois, avec Sylvain Georges et Loïc Forestier. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre. En franchissant la ligne, je n’y croyais pas, puis ça a été une vraie libération", déclare-t-il à DirectVelo. La course s'était décantée dès les premiers kilomètres. Un groupe d'une vingtaine de coureurs s'était formé à l'avant. "Il n'y avait pas d'entente, nous sommes ressortis à huit puis à trois à une dizaine de kilomètres de l'arrivée."
« DEJA CONTENT DE REMONTER SUR LE VELO »
A 23 ans, le sociétaire du CR4C Roane avait déjà terminé plusieurs fois deuxième sur des courses comme le Souvenir Jean-Masse, en 2015, ou sur une étape du Tour Nivernais Morvan mais sans jamais parvenir à s’imposer. C’est aujourd’hui chose faite. "Autant j’avais hésité à arrêter au début de l’année 2015, mais pas cette fois. J’avais eu de bonnes sensations sur le Rhône-Alpes Isère Tour l'an dernier alors que je revenais après des problèmes de bronches, et je trouvais dommage de finir comme ça. J’avais un sentiment d’inachevé, confie-t-il. Je suis revenu progressivement. Je ne pensais pas être aussi bien dans la saison. J’étais déjà content de pouvoir remonter sur le vélo, alors gagner !"
Opéré au mois de juillet, Geoffrey Bouchard n’avait pas pu remonter sur le vélo pendant l’été. Il s’était alors entretenu en faisant des trails pour garder la ligne et la condition physique. Il avait aussi pris l’habitude d’accompagner ses équipiers du CR4C Roanne sur certaines courses. "Ça me permettait de rester en contact avec l’équipe comme je venais d’arriver, c’était important", dit l'Isérois.
« ME FAIRE PLAISIR ET AIDER L’EQUIPE »
En 2016, débarrassé de ses soucis de santé, Geoffrey Bouchard ne se fixe pas d’objectif personnel. Il préfère se concentrer sur l’équipe. "Un coup d’arrêt comme celui-ci te pousse à voir les choses différemment. Aujourd’hui, je prends du plaisir à m'entrainer qu’il pleuve ou qu’il vente, affirme-t-il. Mon seul but est de me faire plaisir en aidant l’équipe au maximun".
Lui qui travaille à temps partiel dans un magasin de sport pensera à la suite à la fin de la saison. "Travailler la semaine, c’est une soupape qui permet de penser à autre chose. C’est aussi plus fatiguant quand il faut se lever un lundi après être rentré à 2 heures du matin d’une course. Je trouve que ça permet de rester connecté à la réalité car qu’on est coureur cycliste, on est un beaucoup centré sur soi-même, estime-t-il. Une chose est sûre je ne resterai pas dans le vélo pendant des années".