Nicolas Debeaumarché : « Un très gros plateau à Othe »

Nicolas Debeaumarché en veut plus. Présent sur le Tour des Portes du Pays d'Othe en cette fin de semaine, le sociétaire du SCO Dijon Junior aimerait "marcher sur de grosses courses pour [s]e faire un nom". Comme il le confie à DirectVelo, le coureur de 18 ans partira un peu dans l'inconnu ce week-end. "J'ai entendu dire que le Tour du Pays d'Othe était dur mais pas non plus un gros chantier. J'espère que le profil me conviendra et que je pourrai faire quelque chose", raconte-t-il, conscient qu'il devra faire face à une forte concurrence avec "un gros gros plateau et pas mal d'étrangers".

« IL NE ME MANQUE PAS GRAND CHOSE »

Le récent dixième des Boucles Cyclistes Sud-Avesnois espère tout de même que le parcours ne sera pas trop escarpé. "Je ne connais pas le profil exact de l'épreuve mais ça n'a pas l'air hyper difficile. Je dois dire que ça m'arrange un peu parce que je n'aime pas les montées trop longues", explique-t-il.

Plutôt satisfait de son début de saison (il a signé cinq Tops 10 dont deux en Coupe de France), Nicolas Debeaumarché en attend pourtant davantage. S'il juge son niveau de performance "correct pour le moment", le Bourguignon estime qu'il lui manque de gros résultats. "J'arrive à être placé mais je n'ai pas encore décroché de belle place, hormis peut-être mon chrono en Coupe de France". En somme, il aimerait pouvoir concrétiser les occasions qui s'offrent à lui. "Il ne me manque pas grand chose, je ne suis pas loin des meilleurs", précise-t-il.

« JE DOIS PENSER UN PEU PLUS A MOI »

Pour le coureur du SCO Dijon, l'aspect psychologique joue un rôle déterminant dans la capacité d'un cycliste à aller chercher la victoire. "Il faut être capable de se dire qu'on peut faire partie des meilleurs, trouver le déclic. Si on veut pouvoir marcher sur les grosses échéances, il faut être serein et c'est surtout dans la tête que ça se passe", juge-t-il.

Et justement, Nicolas Debeaumarché réalise un gros travail sur lui-même au niveau de la confiance. Il reconnaît d'ailleurs s'être installé dans une sorte de routine lors de sa première année chez les Juniors et avoir du mal à sortir du rôle de coéquipier dans lequel il s'est cantonné. "J'ai des supers souvenirs de l'an dernier avec Julien Souton et Louis Louvet. Ce sont des mecs géniaux et j'ai beaucoup appris à leurs côtés. Mais depuis le début de la saison je n'ai pas forcément réussi à me mettre dans la peau de celui qui peut gagner, je dois penser un peu plus à moi", avoue-t-il.

UNE HISTOIRE DE MAILLOT

C'est en partie à cause de ce manque de confiance que le coureur de 18 ans a décidé de changer son fusil d'épaule. "Je me dis que c'est ma dernière année chez les Juniors et que je dois en profiter. Je n'ai plus rien à perdre, après ce sera le monde des grands".

Ses principales ambitions ? "Le Championnat de France est la course qui me fait le plus rêver", répond Nicolas Debeaumarché qui pense au maillot bleu-blanc-rouge. "Mais je sais que j'ai encore du travail car il y a de solides gaillards devant moi", ajoute-t-il. S'il lorgne sur la tunique tricolore, le Bourguignon ne refuserait pas non plus une tenue bleue unie. "Tout le monde aimerait intégrer l'Equipe de France, c'est forcément quelque chose de spécial", conclut-il.

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