DN2 : Le POCCL « vise le maintien »
La Coupe de France va enfin débuter pour les clubs de DN2. Pour le Pays des Olonnes Cycliste Côte de Lumière comme pour l'ensemble des clubs, cette compétition constitue le « fil rouge » de la saison. Suite à l'annulation de l'Enfer du Sud (lire ici), le mois de mai revêt une grande importance avec pas moins de trois manches prévues (le Tour du Périgord, les Boucles Nationales du printemps et les Boucles de la Marne). Promu, le POCCL va d'abord chercher à "savoir où [il] se situe" avant, peut-être, de revoir ses ambitions à la hausse. Guillaume Garnier, directeur sportif de l'équipe, fait le point pour DirectVelo.
L'ETAT D'ESPRIT AVANT LE TOUR DU PERIGORD
« Tout le monde attend la première épreuve avec impatience. On l'aborde dans de bonnes conditions puisque nous sommes sur une bonne dynamique. Le but c'est de découvrir la compétition. On va y aller sans pression et sans objectif très précis. On va voir où on se situe. Au Challenge DirectVelo nous sommes septième des clubs de DN2, c'est déjà une indication : ça montre qu'on est dans l'allure. Les Coupes de France DN1 et DN3 ont été assez bloquées jusqu'ici donc je pense que pour la DN2 ce sera pareil. Tout le monde risque de courir après les points et pas forcément derrière la victoire. Bourg-en-Bresse va être l'équipe à suivre même si Côte d'Armor (Marie Morin) s'est bien renforcé. Pour moi ce sont les deux favoris. »
L'OBJECTIF EN COUPE DE FRANCE
« Le véritable objectif c'est le maintien, nous sommes clairement outsider. Après, la DN2 possède l'avantage d'ouvrir des places aux Championnat de France pour les huit premiers du classement. Pouvoir y participer serait une belle récompense mais pour cela il faudra faire une gros mois de mai. Si on ne va pas aux France nous serons un peu déçus mais ce ne sera pas non plus une fatalité ».
LES AUTRES OBJECTIFS DU CLUB
« L'Essor Breton représente la plus grosse course de notre calendrier, tous les coureurs sont motivés pour y participer. D'autant qu'elle arrive entre deux Coupes de France (du 5 au 8 mai), donc la forme devrait être bonne. Il y a aussi le Tour des Deux-Sèvres (du 13 au 16 juillet) où on avait bien figuré l'an dernier. Une course de quatre jours c'est toujours intéressant. »
SON REGARD SUR LE DEBUT DE SAISON
« Je suis très satisfait jusqu'à maintenant. Nous avons été acteurs sur les Elites. On a fait la course et on a joué placé, je n'ai rien à reprocher aux gars sur l'état d'esprit. De manière générale on tire les meilleurs enseignements quand ça n'a pas fonctionné. On s'est complètement raté à Redon-Redon, les coureurs n'avaient pas fait ce que je leur avais demandé. On a bien discuté après et on a enchaîné avec des victoires, notamment à la Route du Sud Estuaire. Geoffrey a aussi gagné au Prix du Carnaval de Cholet et il n'a pas été loin de remettre ça aux Boucles de la Loire. Le collectif est fort et a parfaitement su rebondir. Nous arrivons en Coupe de France conscient de notre force et avec l'envie de bien faire. »
SON AVIS SUR L'EFFECTIF
« Nous avons conservés douze coureurs cet hiver soit la majorité de l'effectif, presque tout le monde se connaît. Nous sommes dans la continuité de ce que nous avons fait la saison dernière. Il nous manquait un pur sprinter et Clément (Orceau) est revenu (de l'UC Nantes). Il marche fort et il apporte un vrai plus au groupe. Axel (Audebrand) qui est issu des juniors du club progresse bien et vite. Il sort d'une bonne année en J2 et il a déjà gagné plusieurs deuxième catégories. On va le laisser grandir gentiment. Geoffrey (Thévenez) est un coureur bien connu du haut niveau. Il a retrouvé le plaisir de courir et tire l'équipe vers le haut. Nous avions pas mal misé sur les jeunes l'an dernier avec cinq espoirs 1. Le but c'est de les garder et de les former. Cette année c'est l'année de la maturité. »
SON RÔLE
« J'insiste énormément sur le collectif, l'état d'esprit et le plaisir de courir ensemble. Le vélo est une discipline très difficile où il faut se faire mal dans l'effort. Si avant et après la courses les gars se tirent dans les pattes alors je ne sais pas pourquoi ils font ce sport. Si on n'a pas de copain et qu'il n'y a pas d'ambiance ça devient vite compliqué. L'aspect psychologique est tellement important : on voit bien que quand un coureur est bien dans sa tête tout roule. A l'inverse quelqu'un qui doute ou qui est perturbé ne fera pas grand chose, même s'il est en forme. Pour l'instant ça fonctionne bien avec le groupe. Il y a une super ambiance et tout le monde a l'habitude de travailler avec moi. Comme je répète souvent les mêmes choses on gagne beaucoup de temps. »
SA PHILOSOPHIE
« J'essaie d'être franc avec les coureurs. Le but du club c'est de servir de tremplin pour leur permettre de rejoindre des grosses écuries. Si les gars partent pour des équipes de DN1 comme le Vendée U, je suis content. Le but ce n'est pas d'être en concurrence avec des clubs plus importants que nous parce qu'on n'en a pas les moyens. Si un coureur passe au cran du dessus c'est une récompense pour le staff, ça veut dire qu'on a bien fait notre travail. Mais s'ils partaient pour une équipe équivalente alors on se remettrait en question et on en discuterait. En voyant la trajectoire de gars comme Jean-Marie Gouret et Paul Ourselin on peut être satisfait. »