Rémy Rochas : « Je ne pensais pas me retrouver seul »
Après un échauffement d’une cinquantaine de kilomètres, le scénario du Championnat de France Amateur se dessine. Plusieurs coureurs profitent de la côte des Quatre Sapins (2km à plus de 10%) pour accélérer. Un quarantaine d’hommes se regroupent en tête de la course. ''Avec les gars de l’équipe, on était en train de s’endormir dans le peloton. On s’est parlé et on a mis en route dans la côte'', indique Rémy Rochas.
« JE ME SUIS DIT QUE CA ALLAIT ETRE TRES LONG »
Les hommes du Chambéry CF reviennent sur la tête de course. A chaque tour, le peloton se fractionne puis se reforme. Les visages en tête de course changent au fil des attaques sauf un, Rémy Rochas. ''Je suis parti dans un des temps morts. Fabien Schmidt est revenu sur moi. Quand on s’est fait reprendre, il y a eu un autre temps mort donc je suis reparti, explique-t-il. Honnêtement je pensais que quelqu’un allait me suivre''.
Une fois à l’avant, le grimpeur savoyard trouve son rythme et creuse l’écart sur le groupe de poursuivants. ''Je me suis dit que ça allait être très long ! J’ai trouvé mon rythme. C’était plaisant de rouler devant tout ce monde. J’avais l’impression de courir dans mon village, tout le monde m’encourageait ! Forcément, tu es seul en tête, j’y ai cru surtout que j’avais pris de l’avance dans le décompte des tours. A trois tours, je pensais qu’il en restait deux !''.
« MA PRESENCE A L'AVANT A SOULAGE BENOIT COSNEFROY »
Après deux tours en tête de course, Rémy Rochas rencontre de nouveaux coureurs sur sa route : Matthieu Converset (AVC Aix-en-Provence), Jérémy Cabot (SCO Dijon) et Valentin Madouas (BIC 2000). ''J’avais fait une bonne partie de la course en tête donc je me suis dit maintenant qui tu y es. Je savais que Benoît (Cosnefroy) était dans le contre. A l’arrivée, il m’a remercié ! Je pense que ma présence à l’avant l’a soulagé'', estime le récent vainqueur d’une étape sur la Ronde de l’Isard.
Au pied de la dernière côte, les favoris rentrent sur le quatuor. David Gaudu attaque dès le pied de la bosse. Cosnefroy saute dans la roue mais le breton passe seul au sommet des Quatre Sapins. Rémy Rochas trouve encore la force de s’accrocher pour aller décrocher une cinquième place. ''J’en ai trop fait, c’est sûr mais j’ai fait une belle course. J’ai pris du plaisir et je pense que j’ai servi à l’équipe. Il fallait être devant, je me sentais bien''.