La France, passage obligé de Sten Van Gucht
France ou Belgique ? Entre les deux, son coeur balance. Pour lui, Quiévrain, cette petite entité frontalière, constitue bien plus qu'un symbole. Consultez d'ailleurs sa fiche DirectVelo et vous constaterez que Sten Van Gucht est un francophile convaincu. Peu importe qu'il s'agisse des routes du Tour de l'Ain Cyclosportif en 2013 ou du Tour du Pays de Gex-Valserine début septembre, tant qu'il y a du dénivelé ! "Ca me convient mieux, tout simplement", s'enthousiasme l'Anversois de 23 ans.
Stagiaire puis embauché un an chez Verandas Willems, Van Gucht a retrouvé cet hiver un niveau plus modeste, chez Profel United. Après un printemps discret, le longiligne grimpeur a émergé pour finalement ramener sa toute première victoire de l'année, ce dimanche, sur le redoutable circuit de Vivegnis qui escaladait le Trou du Moulin et ses passages à 18%. "Je n'avais jamais disputé une kermesse avec des passages aussi raide", se remémore-t-il pour DirectVelo. "C'était vraiment usant donc j'ai roulé au tempo avant de partir en solo à deux tours de l'arrivée. Une demi-revanche par rapport à la semaine dernière."
TROP SEUL, TROP COURT
Sept jours plus tôt, l'Elite-sans-contrat de Profel arpentait encore les routes de l'Ain, au Tour du Pays de Gex-Valserine. "J'aurais vraiment voulu gagner mais ce n'était pas simple face à des mecs comme Léo Vincent, Fabien Doubey et le collectif de Chambéry", regrette-t-il. "J'étais seul donc à force de boucher les trous, je me suis retrouvé trop court. C'est dommage..."
La solitude, trait propre aux cow-boys perdus dans leurs étendues sauvages mais également aux grimpeurs belges. Les plus jeunes, encore Espoirs, sont bien encadrés grâce au Projet Grimpeur de la ligue belge (lire ici). Mais après ? "Les équipes continentales n'ont pas vraiment d'intérêt vis-à-vis de leurs sponsors de disputer le Tour de Savoie ou le Tour Alsace. Et chez Lotto ou VL Technics, il faut être moins de 23 ans donc c'est impossible de progresser. Il y a bien quelques courses comme la Flèche Ardennaise, Romsée-Stavelot-Romsée ou le GP de la Magne, mais les occasions sont limitées et concentrées à la même période", analyse Van Gucht.
UN PASSAGE EN FRANCE
L'ancien de Prorace doit donc tirer son plan. Se débrouiller pour dégager, seul, les budgets et les moyens nécessaires à de multiples déplacements en France. "J'en avais prévu une dizaine sur l'année, mais à cause de blessures et de maladies qui m'ont perturbé jusque début août, j'ai préféré annuler certaines sorties pour ne pas réaliser de dépenses inutiles."
Dès lors, pour faciliter sa progression, Van Gucht a choisi de déménager en France, près des Alpes afin de retrouver un environnement accidenté qu'il apprécie. Il a donc choisi de rejoindre pour 2017 le Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin. "Ma priorité, c'était de partir en France, même s'il faudra s'éloigner de la maison. J'espère ainsi prouver que je fais partie des meilleurs Amateurs quand la route s'élève." D'ailleurs, le coureur de Puurs, la cité de la Duvel, a prévu un triptyque en octobre, avec le Prix des Vendanges, le Souvenir Georges Dumas et le GP des Vins Nouveaux, trois Elites Nationales qu'il disputera encore en solo...