Lui, c'est le papy du groupe. 22 ans, une participation au Mondial de Richmond et pléthore de sélections nationales : Benjamin Declercq guidera à nouveau les Espoirs belges sur le Championnat d'Europe Espoirs ce samedi matin. "Avec Nathan, nous sommes un peu les capitaines de route", confirme l'Espoir 4 d'EFC-Etixx. "On peut donner des conseils aux jeunes, évacuer leur stress."

Le stress, la pression, la nervosité inhérente à tout rendez-vous international, Declercq s'en acquite maintenant comme une simple formalité. Pas d'effusion d'émotions non plus quand il faut rallier Vannes en train en une journée à cause d'un vol annulé suite à une grève des contrôleurs aériens, mercredi. "Une demi-heure de rouleau et la fatigue du voyage était évacuée", rassure-t-il auprès de DirectVelo.

Pas d'énervement non plus lorsqu'il faudra sortir du lit avant le lever du soleil, vers 5h30 du matin afin d'avaler le petit-déjeuner dans les temps pour rallier le départ prévu à 8h45 à Plumelec. "Je ne suis pas du matin, ça va piquer mais il faut faire avec", rigole encore Declercq.

CRUCIAL DE 600 A 200M

La cool attitude ? Pas complètement non plus. Il faudra bien mettre la machine en marche dès l'aube pour exécuter les plans tactiques établis pendant la nuit par le sélectionneur national. "Il faudra qu'on se serre les coudes pour se placer dans l'échappée sinon on risque de gaspiller des forces. Tous les scénarios sont possibles. L'essentiel, c'est que l'équipe ramène un résultat. Pas moi en particulier", affirme le 18e et 1er Belge du dernier mondial de Richmond.

Depuis le Tour de l'Avenir, Declercq s'est reposé avant d'ajuster les ultimes réglages sur les routes du Tour de Moselle, le week-end dernier. "J'ai de bonnes sensations et mes douleurs au dos de début de semaine ont disparu", rassure le cadet de Tim Declercq.

Sera-ce suffisant pour ramener le maillot étoilé ? "J'en rêve", répond-il. "Le circuit est typiquement breton, sans un mètre de plat. Et la côte finale propose quelques sections fort raides. Le point clef se situera entre 600 et 200 mètres de la ligne, pour passer le grand plateau en vue du sprint. J'aime ce genre d'arrivée, qui peut encore me convenir même si Bjorg Lambrecht a démontré ses qualités à la Course de la Paix, sur une montée encore plus dure."