A 27 ans, Mathieu Boulo est de retour dans le peloton français. A la fin d’une dernière saison en Continental chez Raleigh-GAC (il avait déjà couru pour l’équipe anglaise en 2014) et après une année 2015 passée sous les couleurs de Bretagne-Seché Environnement, il a décidé de retrouver son premier amour : le cyclo-cross. Double Champion de France Espoirs (2010 et 2011) et vainqueur de deux manches de Coupe du Monde Espoirs, Matthieu Boulo avait mis de côté le cross à son passage chez les professionnels en 2010. Il revient pour DirectVelo sur son retour dans le peloton amateur français (lire ici) et ses sensations après la première manche de la Coupe de France à Gervans (le classement).

DirectVelo : Tu portes déjà les couleurs du Team Pays de Dinan, la transition a été rapide ?
Matthieu Boulo : On ne s'est pas entendu avec Raleigh-GAC donc nous avons rompu mon contrat. Cette année, je n’ai fait que trente jours de course et j’avais envie de reprendre le cyclo-cross. Eux ne voulaient pas du tout. Comme on ne pouvait pas s’entendre je suis rentré à la maison ! Le cyclo-cross est ma discipline de cœur. Je savais à un moment ou à un autre que je reviendrai. Je dois bien avouer que c’est un peu plus tôt que ce que j’avais prévu (rires).

« GRIGNOTER LE PLUS DE PLACES POSSIBLES EN COUPE DU MONDE »

Quelles sont tes ambitions pour cette saison de cyclo-cross ?
Je veux vraiment me spécialiser dans le cyclo-cross ! Je vais faire toutes les manches de Coupe du Monde et j’espère marquer le plus de points possibles. A Las Vegas, j’ai été appelé en dernier sur la ligne ! C’est impossible de remonter dans les premières positions. Malgré tout je finis 15e, ça fait une belle remontée. Bien sûr, plus je partirai haut sur la ligne plus ce sera difficile de grignoter des places. Je dois marquer des points UCI en pensant déjà à la saison prochaine et j’espère me faire plaisir en France.

Comment sont tes sensations après quatre saisons sans cyclo-cross à haut-niveau ?
Il faut remettre la machine en route ! Globalement je suis satisfait. Que ce soit en France ou en Coupe du Monde les jeunes ont pris le pouvoir. Ils nous poussent, c’est bon signe pour la discipline je pense.

« SI J’EN GARDE, CA IRA DANS LE FINAL »

Et pour ton retour en Coupe de France, comment juges-tu ta prestation (quatrième et premier des poursuivants) ?
Je suis content. Je ne connaissais pas le niveau et je ne savais pas trop où j’en étais. Les trois de devant sont très forts (Francis Mourey, Clément Venturini et Steve Chainel). Moi j’étais entouré de jeunes, je les connaissais via les résultats. Mon câble de dérailleur s’est cassé avant d’entamer le dernier tour. J’ai dû faire l’effort pour revenir et j’ai décidé de ne pas relâcher la pression. Je commence à bien me connaître ! Si j’en garde pendant la course, ça ira dans le final. Bien finir, c’est bon signe pour la suite.

Qu’est-ce qui te rendrait heureux pour ce retour en France ?
J’aimerais retrouver une petite notoriété sur le cross si l’on peut dire ça comme ça ! J’ai un peu l’impression de devoir refaire mes preuves mais c’est aussi le charme du vélo et de ma situation. Sportivement, je serais heureux de refaire un Championnat du Monde et pourquoi pas viser un podium sur la finale de la Coupe de France. Avant, ça risque d’être un peu juste !