Antoine Benoist a du caractère. Il y a une semaine, le Breton avait du mal à cacher sa déception en conférence de presse. Il venait alors de prendre la deuxième place sur le Championnat de France Juniors, lui qui était le grandissime favori à domicile. Le garçon a su très vite rebondir. Ce dimanche, il s’est offert la 5e manche de la Coupe du Monde de cyclo-cross sur le circuit de Fiuggi (Italie). "Ce que ça fait ? C’est juste une chose que je voulais connaître une fois dans la saison. J’ai tourné autour à Valkenburg et à Namur (2e), et là je gagne... C’est énorme !", jubile le coureur du VC Pays de Loudéac contacté par DirectVelo.

« NE PAS RESTER SUR UNE DEFAITE »

Le Champion de Bretagne Junior a donc su rapidement tourner la page de Lanarvily. "Bien sûr, il y avait un peu de déception mais finalement pas tant que ça, assure le dauphin de Maxime Bonsergent. C’est comme ça… On sait que tout peut arriver sur un Championnat. Franchement, une heure après la course, je n’y pensais même plus. Il ne faut pas rester sur une défaite et j’avais d’autres objectifs en tête…".

A commencer par cette manche italienne de Coupe du Monde. Antoine Benoist a de suite "bien aimé" le circuit lors de la reconnaissance. "Ce matin, il était vraiment hyper dangereux. C’était une vraie patinoire mais j’ai bien aimé ce parcours", sourit-il.

Et c’est avec la manière qu’il a dominé ses adversaires. Le Français s’est retrouvé en tête dès le départ. Une position qu’il n’a finalement jamais quitté. "J’ai fait le trou direct, rapporte-t-il. J’ai été lucide toute la course. Il le fallait car le circuit était très physique surtout très glissant. Je n’ai pas fait de faute. J’y ai cru dès le départ !".

« MOTIVE A BLOC »

Antoine Benoist dit s’être "battu jusqu’au bout", tout en gardant un peu de force pour les deux derniers rendez-vous de la saison, la Coupe du Monde de Hoogerheide (Pays-Bas) et surtout le Championnat du Monde au Luxembourg. "Je suis motivé à bloc, promet-il. Cette victoire fait du bien mentalement. Elle montre que je suis présent. On va bien bosser pendant le stage de l’Equipe de France pour arriver au top au Mondial".

A Fiuggi, le Breton a devancé son compatriote Maxime Bonsergent. "Une preuve que les Français sont présents au niveau Mondial”, glisse celui qui tient à remercier son oncle, Guillaume. "Sans lui, je n’en serai pas là. J’ai bossé pour en arriver là. Les efforts que j’ai pu faire sont récompensés avec cette victoire", apprécie-t-il.