Kévin Le Cunff s'est offert ce dimanche le Trophée de l'Essor, cinquième et dernière manche de l'Essor Basque. Le néo-pro de HP BTP-Auber 93, âgé de 28 ans, se met ainsi en confiance avant de retrouver les courses professionnelles la semaine prochaine. Au pied du podium, il a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : L'équipe a fait la course pour toi aujourd'hui ?
Kévin Le Cunff : Nous avions David Menut dans l'échappée. Nous sommes revenus à sept kilomètres de l'arrivée, dans la dernière bosse. L'Armée de Terre a remis des coureurs dans un coup, ils étaient trois (Campistrous, Raibaud et Duculty). L'équipe m'a replacé et j'ai fait le bon au sommet. Nous misions sur le sprint mais il fallait mettre quelqu'un devant si un coup était dangereux. Comme j'étais bien, nous avons misé sur moi.

Comment as-tu géré le final ?
C'était sinueux. Théo Vimpère (Team Pro Immo Nicolas Roux) a attaqué à 400 mètres de la ligne. Celui qui prenait le dernier virage en tête pouvait espérer gagner. Je me suis placé dans sa roue. Je le déborde à la toute fin...

« PLUS FORT QU'IL Y A UN AN »

Que représente ce succès ?
Je suis désormais chez les professionnels mais ça me fait plaisir de gagner. Ça montre que je suis dans le vrai au niveau de l’entraînement. Nous verrons maintenant ce que ça va donner chez les professionnels. Pour l'heure, je n'ai disputé que le GP La Marseillaise. Il y avait un gros stress au départ mais ça s'est plutôt bien passé. Quand il y a eu le coup de force, il ne m'a pas manqué grand chose pour basculer dans le premier groupe. Je vais désormais enchaîner avec le Tour du Haut-Var, le Tour de la Provence et la Drôme-Ardèche.

Qu'est ce que ça change pour toi d'être pro ?
C'est la belle vie ! Avant j'étais à temps plein à l'usine, donc c'est sûr que la vie change. Au niveau de la récupération, ça n'a rien à voir. Je me suis libéré de mon boulot au 1er décembre. J'ai pu faire les deux stages hivernaux de l'équipe. Je me sens plus fort qu'il y a un an.