Stratégie payante pour Flavien Maurelet

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Flavien Maurelet l'avait annoncé avant le début de saison : il en avait assez de sa collection de places d'honneur et comptait bien retrouver le goût de la victoire en cette saison 2017 (lire ici). C'est finalement chose faite dès le mois de février, puisque le pensionnaire du GSC Blagnac Vélo Sport 31 l'a emporté, ce dimanche, sur le Grand Prix Pierre Pinel (voir classement). "Tout s'est joué sur la fin de course. Une échappée de quinze mecs était sortie avec quatre coureurs de chez nous mais ils disaient ne pas avoir de super sensations. Alors on a préféré jouer la carte des gars derrière, dont je faisais partie", relate Maurelet auprès de DirectVelo. "J'ai attaqué dans une bosse assez dure et nous sommes rentrés à cinq sur l'échappée".

L'écrémage se fait finalement dans les derniers tours de circuit, avant que Flavien Maurelet ne s'isole en compagnie des seuls Grégoire Tarride (AVC Aix-en-Provence) et Stéphane Poulhiès (Armée de Terre). "Un contre est quand même rentré puis je suis ressorti avec Tarride. On a parfaitement su collaborer tous les deux pour résister jusqu'au bout, même si les premiers poursuivants sont venus échouer à trois-quatre secondes sur la ligne d'arrivée". De retour à un très bon niveau après des mois difficiles, Grégoire Tarride a mené la vie dure à Flavien Maurelet dans le final, jusqu'à l'attaquer sous la flamme rouge. "Il est sorti dans un petit coup de cul. Ce n'était pas très dur mais en fin de course, ça fait mal. J'ai réussi à le suivre et on a dû s'expliquer au sprint". Tarride lance de loin mais Maurelet le déborde. "Je n'étais pas très serein car je ne connaissais pas la pointe de vitesse de Tarride. Je me savais rapide mais quand tu ne sais pas ce que vaut vraiment ton adversaire au sprint, tu doutes toujours".

« JE TROUVE LE COLLECTIF VRAIMENT ÉNORME »

Tout heureux de cette victoire, Flavien Maurelet se voit récompensé de son choix de prendre plus de risques dans le final des courses. "Sylvain Blanquefort (directeur sportif à Blagnac, NDLR) me disait à chaque fois d'avoir confiance en moi, qu'il fallait que je prenne des initiatives, et il a eu raison. Ca fait plaisir de concrétiser par une victoire car j'ai couru pour gagner comme je le voulais. J'aurais très bien pu me contenter d'attendre et devoir jouer la gagne face à sept ou huit mecs dont Poulhiès qui m'aurait sûrement battu au sprint. Au lieu de ça, j'ai pris le risque d'attaquer", se réjouit-il. "J'espère que cette victoire en emmènera d'autres".

Au-delà de son succès, celui qui fêtera ses 26 ans au mois de mars prochain veut retenir la belle cohésion de groupe du GSC Blagnac. "Je trouve le collectif vraiment énorme. Les mecs sont prêts à se sacrifier les uns pour les autres comme je le fais moi-même depuis le début. On est très solidaires. C'est un vrai groupe. J'espère qu'un maximum de coureurs pourra gagner au moins une course cette année". Pour ce qui est du cas personnel de Flavien Maurelet, c'est avec "plus de confiance et une plus grande sérénité" qu'il s'apprête à aborder ses prochains rendez-vous : Manche-Atlantique, Paris-Troyes et le Tour de Normandie.

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