Quentin Lafargue victime d'un refus de priorité

Crédit photo DirectVelo.com

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Alors qu'il a déjà plongé pour prendre le couloir du sprinter, à un tour de l'arrivée, Quentin Lafargue voit son adversaire Pavel Kelemen se rabattre. "Sa roue arrière fauche ma roue avant. Sur la lancée, je vais percuter un photographe", raconte le Champion de France de vitesse. Bilan de ce quart de finale du tournoi de vitesse de la Coupe du Monde de Los Angeles : épaule endommagée, bras droit immobilisé. Quentin Lafargue a passé une IRM ce mercredi matin, en France. "Il n'y a pas de fracture mais je ne connais pas encore la durée de ma convalescence. Je dois encore consulter des specialistes", indique-t-il à DirectVelo.

LES JAMBES POUR PASSER EN DEMI-FINALE

Quentin Lafargue est donc arrêté dans son élan. "C'était rageant de ne pas aller en demi-finale à cause de la chute [Kelemen était déclassé NDLR] mais j'ai la satisfaction de voir que je pouvais accéder à ce niveau."

Le Bordelais a varié les plaisirs sur les deux Coupes du Monde des Amériques. Il a disputé la vitesse par équipes à Cali et la vitesse individuelle à Los Angeles après un bon cycle de préparation. "Le calendrier de cette saison nous a permis de ne pas courir pendant trois mois. Cela permet de bien travailler pour préparer les deux blocs. J'avais envie de courir pour voir si mon travail payait ou pas. Par exemple, nous avions beaucoup bossé les départs et j'ai senti que c'était productif", analyse-t-il.

« ESSAI DE BRAQUET »

Dossards épinglés à la combinaison, il avait hâte de mettre à l'épreuve de la compétition son labeur quotidien de l'entraînement. Sur la vitesse par équipes, en Colombie, le Champion d'Europe du kilomètre a alterné les places de relayeur et finisseur. "Cela s'est bien passé aux deux postes. J'ai réalisé mes meilleurs temps en position 2 car j'ai tenu la roue de François Pervis au démarrage. Mais je n'ai pas de préférence", assure-t-il.

Le tournoi de vitesse individuelle  de Los Angeles a débuté par un 200m lance serré. "Je termine 14e en 10"07, le 6e fait 10"002. J'ai fait une erreur de braquet mais c'était un essai et il était important de le tester en compétition", reconnaît-il. Après le 200m, un nouveau tournoi commence. "Je n'étais pas pessimiste car je savais que mon temps était lié à une erreur de braquet. Avec le nouveau format, tout reste ouvert à partir des 1/16e de finale", analyse le 3e du Championnat du Monde 2015.

« J'AI BIEN COURU »

Pour arriver en quart, il élimine un Hongrois et un Coréen. "J'ai bien couru. En quart de finale je gagne les deux premières manches mais je suis déclassé la deuxième fois." Arrive donc la belle fatale à Quentin Lafargue.

Blessé, le sociétaire des Girondins de Bordeaux ne baisse pas les bras. "Je n'ai pas peur de perdre ma condition physique. Il existe des home-trainers qui permettent de travailler. Mon interrogation concerne la durée de la guérison", conclut-il.

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