David Menut : « A deux doigts d'abandonner »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

David Menut (HP BTP-Auber 93) s'est imposé, ce dimanche, à l'occasion de la 32e édition des Boucles Guégonnaises (Elite Nationale), une épreuve disputée sur 159,7 kilomètres autour de Guégon (Morbihan). Il l'a emporté devant Jérémy Leveau (Roubaix Lille Métropole) et Frédéric Guillemot (Côtes d'Armor-Marie Morin). David Menut succède ainsi au palmarès à Axel Journiaux (Vendée U), lauréat l'an passé. Le coureur de 25 ans revient sur cette victoire auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Voilà une victoire qui va te faire beaucoup de bien !
David Menut : Oui ! Pourtant, j'avais les jambes lourdes en début de journée et c'était compliqué pour moi. J'ai quand même essayé dans le bon coup mais ça s'est fait super tard. Il a fallu vraiment beaucoup de temps pour que ça parte et du coup, la course a été très usante. Mais finalement, Flavien (Dassonville) avait réussi à prendre un bon intéressant. Nous n'avions pas à rouler derrière mais j'ai quand même eu énormément de mal à récupérer du début de course. J'insiste mais j'étais vraiment usé et j'étais même à deux doigts d'abandonner (rires).

« J'AI FAILLI M’ÉCRASER SUR LA FIN »

Une fois Flavien Dassonville repris, c'est reparti dans tous les sens...
C'est normal puisque la course était relancée à ce moment-là. On a essayé de répondre présent comme on le pouvait mais au-delà de mon cas personnel, je crois bien que les jambes étaient lourdes pour tout le monde aujourd'hui (dimanche). Ça a été compliqué.

Du coup, tu n'as pas pu économiser de forces pour le sprint ?
Non, pas du tout ! J'ai simplement essayé de suivre les coups. Mais je sentais que je n'avais pas de grandes sensations. Cela dit, au fur et à mesure j'ai compris que la course allait sans doute se jouer au sprint alors je me suis forcé à rester placé dans le dernier demi-tour de circuit pour garder un minimum de forces. J'avais gagné un sprint pour la deuxième place ici-même il y a quatre ans donc je savais très bien comment il fallait aborder le dernier kilomètre. Mais ça n'a pas été facile. J'ai failli m'écraser sur la fin. J'ai vraiment été la chercher au courage.

« JE N'AVAIS PAS LE DROIT DE LÂCHER »

On a vu l'équipe faire le travail pour toi sous la flamme rouge...
Je me suis retrouvé avec Nicolas Baldo et Kévin Le Cunff. Ils étaient tous les deux devant moi et j'étais en troisième position. Kévin venait de se faire reprendre et Nico n'a pas une superbe pointe de vitesse mais ça a été limpide. Ils m'ont emmené jusqu'aux 300m finalement, et ça a été tip-top de ce point de vue là.

Les 300m n'ont pas été trop longs ?
Ah si ! Ca a été long ! Aux 100m, j'étais à deux doigts de me coucher mais je n'avais pas le droit de lâcher. J'ai senti que ça allait être chaud et il a vraiment fallu attendre que je passe la ligne pour m'assurer que c'était bon car j'ai senti Jérémy Leveau revenir sur moi dans les derniers mètres. Maintenant, je vais viser les courses du mois d'avril. Toutes les courses qui arrivent seront importantes en Coupe de France. 

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